L'audience de confirmation des charges pesant contre Callixte Mbarushimana, un haut dirigeant des rebelles hutu rwandais soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans les Kivus (RDCongo) en 2009, s'ouvrira vendredi devant la Cour pénale internationale (CPI).
Quatre journées d'audience sont prévues pour cette phase préliminaire à un éventuel procès, au cours de laquelle l'accusation tentera de convaincre les juges de la solidité de son dossier.La défense aura également l'occasion d'exposer ses vues.
Secrétaire exécutif des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Callixte Mbarushimana, 48 ans, avait été arrêté le 11 octobre 2010 à Paris où il était installé depuis 2002, en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI.Il est écroué à La Haye depuis son transfèrement aux Pays-Bas.
Treize chefs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, notamment de meurtre, viol, persécution et pillage ont été retenus par le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo à son encontre.
Selon l'accusation, les FDLR avaient décidé de lancer en 2009 une offensive contre la population civile des Kivus, dans l'est de la République démocratique du Congo, où elles sont basées, afin d'obtenir à terme des "concessions politiques" du Rwanda.
Callixte Mbarushimana a, selon le procureur, contribué à la commission des crimes des FDLR en menant notamment une campagne médiatique internationale dans le cadre d'un "plan commun" qu'il a contribué à mettre en place avec le président des FDLR Ignace Murwanashyaka. Celui-ci avait été arrêté en novembre 2009 en Allemagne, avec son adjoint Straton Musoni.Ils sont jugés pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre depuis le 4 mai à Stuttgart (Allemagne).
Callixte Mbarushimana, qui "faisait partie du noyau dur des dirigeants basés en Europe", a joué "un rôle actif" dans la direction des FDLR, affirme l'accusation. Les FDLR sont considérées comme l'un des principaux fauteurs de troubles dans la région des Grands lacs africains.Plus de 15.000 cas de violences sexuelles ont ainsi été recensés en RDC en 2009, selon le procureur de la CPI.
Selon l'avocat de M. Mbarushimana, Nick Kaufman, contacté par l'AFP, "il n'y a aucune preuve à l'appui des charges retenues contre M. Mbarushimana", qui "n'est pas coupable des crimes qui lui sont reprochés".
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