Au moins 21 civils ont été tués jeudi à Mogadiscio, où les forces gouvernementales, appuyées par la force de paix africaine, ont attaqué des positions des insurgés islamistes shebab, a-t-on appris de sources concordantes.
Les affrontements se sont déroulés dans plusieurs quartiers de Mogadiscio, à la fois dans le sud et le nord de la capitale, a constaté le correspondant de l'AFP.
De nouvelles recrues du gouvernement de transition (TFG) récemment entraînées, appuyées par des engins blindés de la force de paix de l'Union africaine (Amisom), ont attaqué les positions des shebab, déclenchant de violents affrontements à l'arme légère et à l'arme lourde, dont de meurtriers tirs d'artillerie.
"Les forces du gouvernement ont avancé vers des bastions des terroristes (shebab) ce matin, ils ont pris le contrôle de plusieurs quartiers où les insurgés étaient installés.Beaucoup de leurs cadavres jonchent les rues, et les combats continuent en ce moment", a affirmé à l'AFP le colonel Ahmed Ibrahim, un responsable de la sécurité au sein du TFG.
"Les affrontements sont très violents aujourd'hui, les tirs d'artillerie et de mortiers ont touché de nombreux quartiers", a témoigné le responsable du service des ambulances de la capitale, Ali Muse.
"Nos ambulances ont collecté jusqu'à présent les cadavres de 16 civils et 59 blessés", a assuré M. Muse.
Duniya Ali, un responsable de l'hôpital Medina, l'un des principaux établissements hospitaliers de la capitale, a fait état pour sa part du décès de cinq des blessés admis dans la matinée.
Cette offensive des forces pro-TFG intervient une dizaine de jours après une avancée des shebab.Le 23 mai, à la faveur d'une violente attaque sur les positions gouvernementales, les shebab étaient parvenus à s'approcher à moins de deux kms de Villa Somalia, le palais présidentiel.
Ils avaient également progressé de plusieurs centaines de mètres dans les quartiers Shibis et Bondhere, au nord de la capitale, affirmant notamment avoir pris le contrôle de bâtiments abritant des activités des services de renseignement du TFG, et d'une colline stratégique surplombant le nord de la ville.
Comme à chaque poussée de violences dans la capitale somalienne en ruine, ravagée par vingt ans de guerre civile, ces combats avaient provoqué la fuite de centaines d'habitants, et la mort d'une quinzaine de civils, victimes des duels d'artillerie, tirs de mortiers et échanges à la mitrailleuse lourde.
L'avancée des combattants islamistes avait nécessité l'intervention urgente des soldats, ougandais et burundais de l'Amisom en appui aux forces pro-gouvernementales.
Le très fragile TFG a été créé en janvier 2009 et est depuis soutenu à bout de bras par la communauté internationale.Ce gouvernement n'est présent que dans une petite partie de Mogadiscio, avec l'appui de 6.000 soldats ougandais et burundais de l'Amisom déployés dans les zones stratégiques.La majorité de la ville est contrôlée par les insurgés islamistes, qui contrôlent tout le centre-sud de la Somalie.
Jeudi, il n'était pas possible à la mi-journée, en raison des combats en cours, de confirmer une éventuelle progression des soldats du TFG.
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