La direction d'ArcelorMittal, leader mondial de production d'acier a annoncé le 8 Septembre, l'arrêt du dernier haut-fourneau de Florange à compter du 3 octobre, le premier ayant été stoppé cet été. Il s'agirait d'une fermeture « conjoncturelle, temporaire et provisoire » assure le directeur du site Thierry Renaudi prétextant une baisse des commandes. Une première manifestation organisée par les syndicalistes a eu lieu, les élus socialistes François Hollande et Martine Aubry ont pu y montrer leur soutien. « Florange, c'était le berceau de l'acier, ça va être le berceau de la résistance ! », s'exclame Edouard Martin, le délégué CFDT.«Le groupe a pris à l'engagement de maintenir les investissements nécessaires au redémarrage du haut-fourneau de Florange dès lors que la demande repartira à la hausse», rassure Xavier Bertrand et Eric Besson, ministre du travail et de l'industrie.Nombreux sont ceux qui pensent que le PDG Laskshmi Mittal est coupable de la fermeture des fourneaux, « il n'investit plus. L'outil tombe en lambeaux » dénonce la CFDT. Ce dernier étant la sixième fortune du monde a racheté pour 5 milliards de dollars une mine de charbon en Australie. Désormais, seul Ulcos, projet européen, moins polluant, de production d'acier et de captage de CO2 pourrait sauver l'usine. Ce projet en attente doit être confirmé par l'Union Européenne l'année prochaine. Les collectivités locales sont aussi intéressées par la stabilisation de la sidérurgie lorraine, elles seraient en effet prête à investir plusieurs dizaines de milliers d'euros pour mener à bien ce projet.Employant 2800 personnes, le site de Florange est le deuxième employeur de Moselle. Avec l'arrêt des fourneaux, c'est mille salariés qui risquent de se retrouver au chômage. De ce fait cette affaire est bien partie pour être un point important des campagnes présidentielle.D'autant plus que le « fantôme de Sarkozy rôde sur cette affaire » comme dit un syndicaliste. En effet, personne n �??a oublié lorsqu'en 2008, Sarkozy avait débarqué un lundi matin pour repartir aussitôt alors que Mittal venait d'annoncer la fermeture d'une autre usine. « Gandrange comme voyage de noces, y'a pas mieux », avait-il dit. Alors qu'il avait promit de forcer Mittal à investir sinon quoi il trouverait un repreneur, l'usine ferma un an plus tard. Suite à cela, le chômage augmenta considérablement et ce dans toutes les communes voisines.Pourtant beaucoup avaient voté Sarkozy dans cette ville de Florange, en 2007 mais la déception est à son comble. Un syndicaliste raconte sa rencontre avec le Président « J'étais en train de lui parler de Gandrange, c'était sérieux... Et lui me dit « Prenez donc des chocolats ! » Je n'en suis pas revenu. Et à la fin, tu sais comment il est, il te tâte, il te touche l'épaule, il te dit « moi j'aime bien les ouvriers ». Thierry Michel, président de l'association des commerçants d'Hayange donne aussi son avis sur Sarkozy, « sa visite avait créé beaucoup d'espoir. Mais il a perdu toute crédibilité car il a trahi la parole donnée ». « Notre cher président nous prend pour des cons (...) Sarkozy, c'est un polichinelle. Un beau parleur. Il n'est plus crédible le polichinelle », s'exclame Françoise Ragnatela, compagne d'un employé d' ArcelorMittal, qui depuis vit un calvaire.Aurélie Duval, mère divorcée de 25 ans n'en pense pas moins, « C'est un président bling bling (...) il a dit « travailler plus pour gagner plus » et il a augmenté son salaire. Il a perdu en crédibilité en étant tellement médiatisé. Il a voulu se montrer en tant qu'homme alors qu'on attend un président (...) ». « Moi c'est le Pen, il est temps de fermer un peu les vannes. Avec le Pen ça va changer », ajoute t-elle.Alors pour répondre à la question que tout le monde se pose « notre cher président nous prend-il pour des cons ? » et bien je pense que c'est le cas de le dire.Faty
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