Vous voulez sauver la planète ? Faites moins d'enfants !

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Le dernier livre de l'auteur américain Jonathan Franzen est déjà annoncé comme étant « le grand roman des années Bush ». Dans « Freedom », les héros cherchent à sauver la planète... en prônant la décroissance démographique.Restreindre la population mondiale afin de sauver la planète. Voilà la théorie défendue haut et fort par le petit groupe de militants qui rafle la vedette dans le dernier roman de Jonathan Franzen. Dans « Freedom », l'auteur dépeint les craintes de la population actuelle face au nombre croissant d'hommes sur la planète �?? 218.000 humains supplémentaires chaque jour. L'argumentation de ces écologistes met en avant les famines, les guerres, la dégradation de l'environnement comme conséquences directes de la surpopulation. « Rien qu'en Amérique, la population va augmenter de cinquante pour cent durant les quatre prochaines décennies. Pense donc au monde dans les banlieues résidentielles, pense à la circulation, à l'étalement des zones d'habitation, à la dégradation environnementale et à la dépendance du pétrole étranger. [...] Ensuite pense aux émissions de carbone dans le monde, au génocide et à la famine en Afrique, à la pêche sans limite dans les océans... », détaille avec conviction Walter, l'un des personnages majeurs de ce roman. Cet optimisme fait peur.Des voix encore minoritaires mais de plus en plus audibleEt pourtant à bientôt 7 milliards d'être humains entassés sur notre chère planète terre, la question ne semble pas si absurde pour tous. Dans notre monde bien réel, les organisations en faveur de la décroissance sont encore minoritaires �?? Optimum Population en Angleterre, Démographie Responsable en France. En 2009 Yves Cochet, député écologiste, avait même permis à ses collègues de l'Assemblée Nationale de sourire un peu alors qu'il proposait d'inverser l'échelle des prestations familiales en faisant décroitre �?? au lieu d'augmenter- les allocations à partir du troisième enfant. Comprendre : �??'ne faites plus d'enfants, vous n'aurez plus d'aide pour les assumer, petits irresponsables !'' Cependant, la question démographique reste tout de même dominée par le problème alimentaire. La récente famine dans la Corne de l'Afrique étant l'exemple le plus actuel�?� A celui-ci s'ajoute désormais l'empreinte écologique (la surface nécessaire à chaque être humain pour subvenir à ses besoins et relâcher ses déchets). Selon les derniers calculs, le bilan est clair : à ce rythme de développement et de consommation, une planète ne suffira plus pour tous les êtres humains.Des calculs faussésMalthus, pasteur anglais fondateur de cette théorie dès 1798, annonçait une crise alimentaire en vue de la croissance démographique. Or la Révolution Verte et la mécanisation étant passées par là, le drame n'a encore jamais eu lieu. « Notre espèce a déjà connu trois grandes poussées de population dans son histoire. Chacune d'entre elles s'est accompagnée d'innovations technologiques qui ont augmenté le nombre d'individus que la planète pouvait supporter », rappelle Fred Pearce, journaliste spécialiste sur les questions environnementales. De même que si l'empreinte écologique devient importante, elle est principalement alarmante dans les pays développés où la croissance démographique stagne depuis plusieurs années, et non en Afrique et en Asie où la fécondité reste la plus importante. Une théorie à l'histoire douloureuseL'héritage que les pro-Malthusiens ont laissé derrière eux n'avantage en rien les militants d'aujourd'hui. Jonathan Franzen l'écrit lui-même dans son bouquin : « le contrôle de la population a pris un aspect terrible, politiquement parlant. La Chine totalitaire avec sa politique de l'enfant unique, Indira Gandhi et les stérilisations forcées, les malthusiens américains caricaturés comme nativistes et racistes�?� ». Autre frein à la décroissance démographique : le fait de toucher directement aux conceptions fondamentales concernant la vie. L'enfant représente pour beaucoup de personnes un happy-end. Pour preuve en France, les contes de fées se terminent toujours par l'indémodable « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants�?� ». L'enfant, un danger pour la planète ? L'idée a du mal à percer. Au contraire pour une majorité c'est un symbole d'avenir. Marion FERRERESource : Médiapart « Faut-il cesser d'avoir des enfants pour sauver la planète ? »

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