Environ 700 entreprise étrangères implantées au Zimbabwe ne sont pas en règle avec la loi imposant de présenter un plan de transfert de la majorité à des Zimbabwéens noirs, a indiqué un responsable gouvernemental mardi.
"De nombreuses sociétés non-indigènes hésitent à soumettre leur plan d'indigénisation pour approbation et n'ont pas rempli les obligations de la loi sur l'indigénisation", a déclaré le chef du Bureau national pour l'indigénisation et le renforcement économique Wilson Gwatiringa, lors d'une conférence de presse.
L'"indigénisation" désigne la prise de contrôle des entreprises du pays par des Zimbabwéens noirs.
Elle est présentée comme un acte de décolonisation économique par le camp du président Robert Mugabe, mais contestée par l'opposition qui siège dans le fragile gouvernement d'union nationale et détient la plupart des portefeuilles économiques.
Onze ans après l'expropriation des Blancs de la plupart des grandes fermes, qui a ruiné l'agriculture locale, la mesure pourrait faire fuir les investisseurs alors que les besoins sont immenses, craignent ses détracteurs.
Les entreprises pas en règle sont "environ 700 peut-être", a précisé M. Gwatiringa, "encourageant" celles qui n'ont pas présenté leur plan à le faire bien que l'échéance légale du 25 septembre soit déjà passée.
Les entreprises tentées de défier la loi doivent se préparer "à de sérieuses conséquences", ce qui inclut "l'annulation ou la suspension de leur licence, ainsi que le paiement de lourdes amendes", a-t-il dit.
Contrairement à la réforme agraire menée avec violence et précipitation, le pouvoir envoie cette fois des signaux contradictoires.
Il a par exemple accordé un délai supplémentaire jusqu'à la mi-novembre à au géant minier Zimplats et autorisé l'assureur britannique Old Mutual à entamer "une première phase" prévoyant le transfert de plus de 25% de son capital.
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