Des dizaines de civils à bord de voitures franchissaient mardi matin le point de contrôle de Choumayh, à environ 30 km de Bani Walid, bastion pro-Kadhafi, en prévision d'éventuels combats entre pro et anti-Kadhafi, selon une journaliste de l'AFP sur les lieux.
D'après les combattants postés à ce check-point, entre 20 et 25 véhicules de civils étaient déjà passés en milieu de matinée.
"On entend dire qu'il va y avoir des combats.Dans la ville il n'y a pas de docteur, plus d'eau, plus d'électricité", affirme un chef de famille au volant d'un vieille Mitsubishi blanche avec quatre femmes voilées à bord.
Selon lui, il y a encore "plus de 20.000" civils dans la ville de Bani Walid, située à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli.
"Il y a des mercenaires et des milices dans les rues", a ajouté cet homme, qui emmenait les membres de sa famille à Nasmah, à une cinquantaine de km à l'ouest de la ville où se trouve un camp de réfugiés.
Derrière lui, dans la file des voitures, suivaient une camionnette chargée de matelas et d'équipements électroménagers ainsi qu'un pick-up rempli de moutons.
Les combattants du Conseil national de transition (CNT), nouveau pouvoir en Libye, distribuaient des jus de fruits et des gâteaux aux familles fuyant la ville.
Parallèlement, les commandants pro-CNT sur le terrain tentaient de remettre de l'ordre parmi leurs troupes avant une nouvelle offensive.
Dimanche, les pro-CNT ont payé cher dimanche un énorme cafouillage: faute de coordination, ils ont dû abandonner l'aéroport qu'ils venaient de prendre, tout en enregistrant 17 morts et plus de 80 blessés dans leurs rangs.
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