Nebil Karoui, le président de la chaîne privée tunisienne Nessma qui a diffusé le film franco-iranien "Persepolis", a présenté mardi ses "excuses" pour une séquence du film jugée blasphématoire et qui a suscité des manifestations et des violences dimanche à Tunis.
"Je m'excuse.Je suis désolé pour tous les gens qui ont été dérangés par cette séquence, qui me heurte moi-même", a déclaré M. Karoui sur radio locale Monastir, en référence à une scène du film où Dieu est représenté, ce que proscrit l'islam.
"Je considère qu'avoir diffusé cette séquence est une faute", a-t-il dit."Nous n'avons jamais eu l'intention de porter atteinte aux valeurs du sacré", a-t-il ajouté.
Vous excusez-vous auprès des Tunisiens ? lui a demandé le journaliste de la radio."Absolument", a répondu M. Karoui.
Le président de Nessma a cependant ajouté qu'il n'aurait "jamais imaginé que cela entraînerait un tel tollé".
"Ce film a déjà été projeté intégralement dans plusieurs salles en Tunisie et n'a pas entraîné toute cette agitation", a-t-il relevé.
Après la diffusion vendredi soir en dialecte tunisien du film d'animation de Marjane Satrapi, qui raconte le régime de Khomeiny à travers les yeux d'une fillette, Nessma TV a été l'objet d'une tentative d'attaque dimanche.
Quelque 200 salafistes ont été dispersés avant d'avoir atteint les locaux de la chaîne à Tunis.Le film a toutefois provoqué l'indignation au-delà des cercles extrémistes et relancé le débat sensible sur l'identité arabo-musulmane de la Tunisie.
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