La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a demandé vendredi aux autorités du Malawi d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir qui, pourtant frappé d'un mandat d'arrêt international pour crimes de guerre, se trouve au Malawi pour un sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa).
Mme Ashton "exhorte le Malawi à respecter ses obligations en vertu du droit international pour se conformer à la Cour pénale internationale (CPI)", a affirmé un porte-parole de la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères dans un communiqué.
"L'Union européenne est un fervent partisan de la CPI et de la lutte contre l'impunité", rappelle le communiqué.
"Les crimes les plus graves de portée internationale: génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, ne doivent pas rester impunis et doivent être poursuivis par des mesures tant au niveau national qu'au niveau international", a dit Mme Ashton.
Le président soudanais est le premier chef d'Etat en exercice inculpé par la Cour pénale internationale, qui siège à La Haye.Il est poursuivi pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés au Darfour (Soudan).
Le Malawi a ratifié le statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ce qui l'oblige théoriquement à arrêter M. Béchir à son arrivée dans le pays.
Des organisations de défense des droits de l'Homme telles que Human Rights Watch et Amnesty International ont demandé son arrestation.
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