Nigeria: attaque d'un navire près d'une plate-forme d'Exxon, un otage

Des hommes armés ont attaqué un navire aux abords d'une plate-forme pétrolière d'ExxonMobil sur les côtes du Nigeria et pris une personne en otage, a annoncé mardi le groupe, quelques semaines après un incident similaire dans la même zone.

Mobil Producing Nigeria (MPN), opérateur d'une coentreprise avec la compagnie pétrolière nigériane NNPC, indique dans un communiqué que l'incident s'est produit lundi, dans le Delta du Niger, la région pétrolifère du sud.

La société américaine "confirme qu'aux premières heures de lundi (....) des hommes armés ont attaqué un navire près de nos installations, au large de l'Etat d'Akwa Ibom".

"Une personne à bord du navire a été emenée vers une destination inconnue", a précisé à l'AFP un porte-parole du groupe, ajoutant que le bateau attaqué était un ravitailleur qui "appuie les opération offshore" de la compagnie.

"Nous ne connaissons pas l'identité des assaillants ni la raison de leur attaque", affirme MPN dans le communiqué.

Fin septembre, des hommes armés avaient attaqué un bateau ravitailleur près d'une plate-forme d'ExxonMobil au large d'Akwa Ibom, prenant une personne en otage et en blessant une autre.

Il n'était pas clair si cet otage avait depuis été libéré.

Le Delta du Niger est une zone volatile où les attaques contre le secteur pétrolier ont été très fréquentes pendant plusieurs années.Elles sont en baisse depuis une amnistie offerte en 2009 aux groupes armés opérant dans la région.

Le Nigeria est le premier producteur de brut d'Afrique.

Certains mouvements armés affirment lutter pour une plus juste répartition de la manne pétrolière, au profit des populations pauvres du Delta, tandis que d'autres se livrent à des activités strictement criminelles, à la recherche d'argent ou de pétrole destiné à la revente sur un marché noir régional.

Ces groupes ont multiplié, au plus fort des violences, les attaques de navires, les sabotages d'oléoducs et les enlèvements d'employés du secteur, généralement relâchés au bout de quelques jours ou semaines contre le paiement d'une rançon.