Les deux journalistes suédois jugés en Ethiopie après avoir été arrêtés près de la frontière somalienne en compagnie d'un groupe rebelle ont plaidé non coupable des accusations de "terrorisme" portées contre eux, a constaté jeudi une journaliste de l'AFP.
"Je ne suis pas coupable des accusations de terrorisme," a déclaré l'un d'eux, Martin Schibbye, qui a toutefois reconnu être entré illégalement sur le territoire éthiopien.Son compatriote Johan Persson a aussi plaidé "non coupable", affirmant avoir voulu uniquement "faire son travail de journaliste".
Les deux hommes se sont présentés devant la cour portant un costume et une cravate et ont attentivement suivi l'acte d'accusation lu dans une salle d'audience bondée.Une centaine de personnes étaient venues assister à l'audience.
"Votre honneur, je suis un journaliste suédois et mon travail consiste à recueillir l'information," a encore plaidé M. Schibbye devant le juge.
"Nous n'avions l'intention de collaborer avec aucun groupe dont l'objectif est de déstabiliser l'Ethiopie.Et pour ça, nous ne sommes pas coupables", a-t-il insisté.
Les deux Suédois ont à plusieurs reprises souri aux membres de leurs familles, ainsi qu'à une vingtaine de journalistes étrangers présents dans la salle.Le père de Johan Persson et la femme de Martin Schibbye étaient notamment parmi eux.
Le procès des deux journalistes, détenus depuis leur arrestation le 1er juillet, devait s'ouvrir ce mardi, mais avait été reporté à ce jeudi pour permettre à deux co-accusés d'obtenir un avocat.
Les Suédois avaient été arrêtés alors qu'ils venaient d'entrer en Ethiopie, via la Somalie, avec des membres du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), un groupe qualifié de terroriste par Addis Abeba.Depuis sa création en 1984, l'ONLF lutte pour l'indépendance de l'Ogaden, une région du sud-est de l'Ethiopie à majorité somali.
Les deux journalistes avaient ensuite été inculpés en septembre d'"activités terroristes, soutien à un groupe terroriste et pour avoir illégalement pénétré sur le territoire éthiopien".
Leurs co-accusés, deux Ethiopiens d'ethnie somali, accusés d'être membres de l'ONLF, ont également plaidé non coupable.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.