La réfection des résidences présidentielles et gouvernementales faisait scandale jeudi en Afrique du Sud, après que l'opposition a révélé leur coût estimé à près de 400 millions de rands (40 millions d'euros).
"Alors que des millions de Sud Africains sont confrontés à la montée du chômage, au manque de services les plus élémentaires et au mal logement, le président juge bon de s'offrir une série de rénovation de ses luxueuses résidences", a attaqué Athol Trollip, député de l'Alliance démocratique (DA), principale force d'opposition à l'ANC au pouvoir depuis 1994.
"Les centaines de millions de rands pourrait permettre de construire 7.000 maisons RDP", a-t-il ajouté, en référence au programme RDP pour la reconstruction et le développement, destiné à pallier au manque de logement hérité de l'apartheid.
Ces chiffres, obtenus par M. Trollip dans une réponse écrite du ministère des Travaux publics, faisaient la Une jeudi de tous les journaux sud-africains.
Une porte-parole du président Jacob Zuma, Zanele Mngadi, s'est défendu en disant que les rénovations n'était pas du ressort de M. Zuma mais du ministère des Travaux publics."Le président n'est pas impliqué dans ces rénovations", a-t-elle déclaré, citée par le quotidien The Star.
Le chantier inclut la réfection de la résidence présidentielle du Cap pour 13,5 millions de rands (1,35 millions d'euros), et surtout le réaménagement intérieur de celle de Pretoria, sa piscine, son sauna et son système de sécurité, pour 168 million de rands (16,8 millions d'euros).
Selon la dernière enquête ménages 2010 publiée en août, 21,5% de la population vit dans des bidonvilles dans la région du Gauteng, où se trouve Pretoria.La promiscuité et le mal logement sont l'une des causes avancées pour expliquer la violence élevée en Afrique du Sud.
Plus généralement, 18% des Sud-africains vivent sans électricité et 10% sans eau courante.
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