Le leader libyen déchu Mouammar Kadhafi a été capturé jeudi et gravement blessé dans la ville de Syrte, ont annoncé des commandant des forces du nouveau régime et une télévision libyenne.
Néanmoins le site d'une télévision pro-Mouammar Kadhafi Al-Libya a démenti "la capture ou la mort" de l'ex-leader en fuite depuis la chute de son régime en août."Les informations colportées par les laquais de l'Otan sur la capture ou la mort du frère dirigeant sont sans fondement.(Il) est en bonne santé".
"Kadhafi a été arrêté.Il est gravement blessé mais il respire encore", avait déclaré auparavant à l'AFP Mohamed Leith, un des commandants venus de Misrata, à l'ouest de Syrte, affirmant avoir vu Mouammar Kadhafi de ses propres yeux, qui portait un costume kaki et était coiffé d'un turban.
La télévision libyenne "Libye Libre" à Tripoli a affirmé que "Kadhafi a été arrêté en même temps que son fils Mouatassim ainsi que Mansour Daou (le chef des services de sécurité intérieure), et Abdallah Senoussi", le chef des renseignements libyens, à Syrte.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer officiellement auprès du Conseil national de transition (CNT), la capture de Kadhafi, qui a gouverné la Libye pendant 42 ans avant sa chute, et de ses proches.Les Etats-Unis ont dit qu'ils ne confirment pas les informations sur son arrestation de Kadhafi. Le dirigeant déchu et plusieurs de ses proches étaient en fuite depuis la chute de Tripoli le 23 août.
L'annonce de la capture de Mouammar Kadhafi, 69 ans, a été faite alors que la ville d'origine de l'ancien leader libyen était en passe de tomber aux mains des nouvelles autorités.
A Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli, un combattant, Mohamed Lahouaib Chabane, a affirmé à une journaliste de l'AFP avoir assisté à l'arrestation de Mouammar Kadhafi et indiqué qu'il lui avait pris son arme, un révolver en or.
Par ailleurs, Aboubakr Younès Jaber, le ministre de la Défense du régime déchu de Mouammar Kadhafi, a été tué à Syrte, a indiqué un médecin à l'AFP.Le Dr Abdou Raouf a indiqué avoir "identifié le corps d'Aboubakr Younès Jaber", amené jeudi matin à l'hôpital de campagne. Autour de l'hôpital de campagne, l'annonce de la capture de l'ex-dirigeant a été accueillie par un concert de klaxons, des tirs de joie et des embrassades, selon une journaliste de l'AFP.
A Tripoli également, les habitants ont actionné klaxons et gâchettes pour saluer l'annonce de la capture de leur ancien dirigeant, huit mois après le début, à la mi-février, d'un soulèvement contre son régime autoritaire. Le porte-parole militaire du Conseil national de transition (CNT), Abedelrahman Bousen, a indiqué à la mi-journée que Syrte était "presque libérée".
"La ville est presque libérée.Il y a toujours des affrontements de moindre intensité.Mais nos combattants sont en train de ratisser les maisons du quartier N°2", dans lequel les forces pro-Kadhafi était retranchées, a déclaré M. Bousen à l'AFP. Plus tôt, un commandant pro-CNT sur le front a indiqué que la chute de la ville était imminente.
Après plus d'un mois de siège, les hommes fidèles au régime avaient été poussés dans un dernier quartier de la ville, appelé Numéro 2, un secteur de moins d'un kilomètre carré.Les forces du CNT ont réussi à gagner du terrain en avançant rapidement dans le quartier et en pourchassant leurs adversaires.
Selon une correspondante de l'AFP sur le front ouest du quartier N°2, des tirs sporadiques d'artillerie et de mitrailleuse étaient toujours entendus en provenance de ce quartier.
La ville côtière de Syrte a été dévastée par les combats qui ont fait des dizaines de morts après l'assaut donné par les troupes du CNT le 15 septembre.Pas un bâtiment intact, des rues entières sont inondées et les routes défoncées.
Mais avant même la proclamation de la "libération totale" de la Libye qui devrait suivre la chute de Syrte, le Numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril, a mis en garde contre le "chaos" dans le pays en raison des luttes au pouvoir.
Il a exprimé mercredi soir ses craintes d'une "bataille politique" précoce, une éventuelle lutte de pouvoir pouvant survenir entre tribus, régions et entre les islamistes et les libéraux.
j
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.