Environ 2.000 personnes étaient rassemblées jeudi matin dans le centre de Johannesburg pour participer à une marche organisée par le leader de la jeunesse de l'ANC, Julius Malema, réclamant des emplois et une meilleure répartition des richesses du pays.
Les manifestants ont commencé à danser et chanter avant de se mettre en route, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Ils devaient notamment marcher vers la chambre des mines, symbole de la puissance économique de l'Afrique du Sud, et la bourse de Johannesburg, avant de se retrouver vendredi à Pretoria devant le siège du gouvernement.
"Si j'avais du boulot, je ne serais pas là", a lancé Mpho Mokgehle, 28 ans, l'une des animatrices de la marche."C'est pour ça que je veux dire au gouvernement que nous avons besoin d'emplois".
D'autres participants, parfois venus de province, soulignaient les conditions de vie très difficiles dans les quartiers pauvres: "Certains d'entre nous n'ont pas d'eau courante, pas de toilettes", témoignait Makhanye Mduduzi, 26 ans.
La marche répondait à un appel de Julius Malema, le turbulent chef de la branche jeunesse de l'ANC, le Congrès national africain au pouvoir.
Condamné en justice en septembre pour d'incitation à la haine après avoir repris dans ses meetings la chanson historique de la lutte anti-apartheid "Tuez le Boer" (le fermier blanc), Malema comparaît actuellement devant un Conseil de discipline de l'ANC pour insubordination.
Volontiers populiste, ce jeune rebelle -- 30 ans -- se présente comme le porte-parole des plus démunis, et réclame régulièrement la nationalisation des mines ainsi que l'expropriation sans compensation des fermiers blancs.
Sa marche pour "la liberté économique" a suscité de vives controverses au sein même de la coalition au pouvoir, le Parti communiste refusant de s'y associer, tandis que les syndicats se sont divisés, les eux soutenant l'initiative, les autres la rejetant.
Julius Malema a multiplié les meetings dans des townships de la région de Johannesburg durant le week-end dernier pour appeler les habitants à rejoindre des manifestations contre la politique gouvernementale jeudi et vendredi.
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