Environ 2.000 réfugiés soudanais fuyant la guerre qui sévit dans l'Etat du Nil bleu, région de l'Est du Soudan, ont fui en Ethiopie ces quatre derniers jours, a indiqué vendredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
"Les bombardements aériens dans l'Etat du Nil bleu provoquent une nouvelle vague de réfugiés en Ethiopie", explique le HCR dans un communiqué.
"Durant les quatre derniers jours, environ 2.000 réfugiés soudanais sont arrivés dans l'ouest de l'Ethiopie dans la région de Kourmouk où la sécurité a été renforcée", poursuit l'agence onusienne.
La plupart de ces réfugiés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Le HCR estime désormais que près de 28.700 personnes ont fui vers l'Ethiopie et vers le Soudan du Sud voisins, depuis que des combats ont éclaté dans l'Etat soudanais du Nil Bleu le mois dernier.Des réfugiés racontent y avoir régulièrement subi des raids aériens et des attaques au sol.
Les réfugiés "disent qu'ils ont fui les bombardements (...) des avions Antonov dans les régions de Bau, Sali et Dunduro, tous situés entre Kourmouk et la capitale du Nil bleu, Damazine", indique le HCR.
"Il y a aussi des rapports indiquant que les milices armées du côté soudanais de la frontière près de Kourmouk ont dit aux communautés de quitter la région, peut-être en préparation d'une offensive terrestre", s'inquiète-t-il.
L'ONU craint que le nombre de nouveaux arrivants augmente encore dans les semaines à venir, d'autant que les combats entre les troupes de Khartoum et la branche nord de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA-N) continuent.
Les hommes de la SPLA-N ont combattu 22 ans aux côtés de leurs camarades rebelles sud-soudanais dans leur sanglant conflit avec Khartoum.Depuis la fin de la guerre civile entre le Nord et le Sud en 2005, les membres de la SPLA-N étaient censés travailler avec l'armée régulière de Khartoum.
Mais à l'indépendance du Soudan du Sud cette année, les tensions sont reparties de plus belles entre les hommes toujours restés fidèles à Khartoum et les ex-rebelles.La situation de ces derniers est d'autant plus précaire que le Soudan du Sud les laisse désormais aussi à leur sort.
Les travailleurs humanitaires, qui n'ont pas un libre accès au Nil bleu, craignent que des milliers de personnes y aient été tuées.
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