JDA du Mercredi 16 Novembre 2011

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GUINEE: Enfin, le Dialogue entre pouvoir et opposition : le président Alpha CONDE tend-il une main sincère à son opposition ? L'Opposition saisira-t-elle cette occasion pour lancer la reconstruction du pays ?POUR EN PARLER :_ Mamadou BALDE, rédacteur en chef du quotidien en ligne « AMINATA de GUINEE », à Conakry_ Kanté SIDIKIRIBA, président du Forum de dialogue pour la compréhension entre GuinéensLe dialogue politique, voilà un concept auquel le président Alpha Condé entend donner corps en Guinée. Il en a exprimé le désir et le besoin pour son pays de retour d'un voyage aux Emirats arabes unis.Tout se passe comme si le fait d'avoir été non loin des lieux saints de l'islam lui avait insufflé un supplément de sagesse ; la sagesse de se concerter avec ses contradicteurs politiques.Et ce dialogue a débuté ce 15 novembre 2011._ -Quels sont les points sur lesquels doit porter ce dialogue ? L'opposition a, depuis l'élection d'Alpha CONDE, stigmatisé la trop forte personnalisation du pouvoir du Président. Comment s'est conduit A. CONDE depuis qu'il préside aux destinées de la Guinée ?_ -Plusieurs mouvements sociaux ont rythmé le quotidien des Guinéens : les fonctionnaires, les magistrats, les jeunes et les femmes qui n'ont pas manqué de réclamer plus de moyens, plus de libertés, en un mot : davantage de démocratie. A. CONDE, longtemps dans l'opposition, tomberait-il dans les travers qu'il a combattus durant plusieurs décennies ?_ -Le Président A. CONDE parle de « malentendus » entre le pouvoir et l'opposition. Quels sont les faits probants qui ne s'expliquent pas dans son attitude ?_ -Comment se portent les relations entre A. CONDE et son challenger d'hier Cellou DALEIN DIALLO ?_ -Depuis l'attaque de la résidence d'A.CONDE par des hommes armés, des arrestations massives ont été opérées dans les rangs de l'armée et dans l'opposition. Cette situation sera portée sur la table des négociations. Que peut-on attendre de ce dialogue ?_ -Certains dossiers brûlants tel le massacre du Stade du 28 septembre il y a deux ans restent toujours ouverts. Les morts, les femmes violées et les nombreux blessés passeraient-ils en pertes et profits ?_ -Est-ce encore un dialogue de plus en Guinée ?Le président Condé s'en explique ainsi : «Il y a eu beaucoup de malentendus dus au fait qu'on ne dialogue pas assez. On est des frères, on s'est battu ensemble. Pour que le pays change, il est nécessaire qu'on se donne la main. Moi, je ne fais pas de la politique politicienne, ce n'est pas dans mes habitudes. Quand je discute, c'est pour résoudre les problèmes de la Guinée. Nous pensons que chacun des leaders politiques a ce même souci. Il faut qu'on lève les malentendus et qu'on ait les meilleurs rapports comme du temps où nous étions ensemble dans l'opposition, où on a tous été dans les forces vives et où on s'est battu pour que la démocratie arrive dans ce pays».L'intention, on le voit, est bonne. Elle intervient dans un contexte où la conjoncture nationale est marquée par de nombreux soubresauts et autres effervescences sociopolitiques et militaires depuis que Condé est aux affaires. Il est vrai qu'Alpha Condé est arrivé à la magistrature suprême dans des circonstances assez difficiles émaillées par les violentes manifestations entre ses partisans et ceux de son rival Cellou Dalein Diallo. Alpha Condé, c'est un truisme de le dire, depuis qu'il est au pouvoir, a toujours entretenu des relations particulièrement tendues avec son opposition, notamment avec le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo, qui se dit martyrisé par son compagnon d'infortune d'hier.C'est dans cette ambiance électrique d'ailleurs qu'une attaque barbare a été perpétrée par des hommes en armes contre la résidence du président. De l'autre côté, on a assisté à l'arrestation en masse de militants de l'opposition lors de manifestations interdites par le pouvoir.La tension était déjà très palpable en Guinée et pour ne rien arranger, voici que les avocats aussi se sont mêlés à la danse en descendant dans la rue à Conakry pour s'insurger contre ce qu'ils appellent «l'immixtion dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire» du commandant Sékou Resco Camara, gouverneur de la capitale.Il est vrai qu'Alpha Condé, qui a trop longtemps traîné sa bosse dans l'opposition, n'est pas toujours facile ; il peut même être très cassant au point que parfois on se demande si l'opposant historique ne désapprend pas à l'exercice du pouvoir ce qu'il avait toujours demandé (dialogue et démocratie) jadis aux autorités de son pays.N'empêche, il faut espérer que l'opposition politique saura saisir cette main tendue du président, même si on peut raisonnablement se demander à quoi ces pourparlers vont aboutir : est-ce que ca va contribuer à apaiser le climat sociopolitique, qui était très surchauffé ? Rien n'est moins sûr, mais s'agissant de ramener la paix et la sérénité, il ne faut jamais balayer le dialogue du revers de la main.

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