Un Forum à Doha pour plus de dialogue des civilisations

Comment allez vous ? how are you? �?�?ف حا�?�?�? ¿cómo estás? hogy vagy? kako si? quomodo es? Hvordan har du det? hvernig ert þú? bagaimana anda? hvor er du? conas atá tú? paano ka? Il y a plus de 7000 langues vivantes dans le monde et autant de cultures. Comment, dès lors, se comprendre ? Comment remédier à ces fractures dans l'humanité que certains attribuent à la chute de la tour de Babel. Comment garder nos spécificités, protéger nos cultures tout en dialoguant plus, en se comprenant plus. C'est un peu le but de l'Alliance des Civilisations (ONU) pour le dialogue interculturel entre les peuples (UNAOC), un « outil » diplomatique mis en place par l'ONU sous l'égide de deux primo-parrains, la Turquie et l'Espagne. L'idée de créer cet organisme et le forum annuel qui en découle est née dans le monde post-11 septembre, alors que certains prédisaient qu'un « choc des civilisations » serait inéluctable. C'est le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan qui le lança officiellement en 2006. Et voilà quatre ans maintenant que l'organisme officie avec les moyens du bord. Treize personnes à plein temps et un budget compris entre 5 et 10 millions, une pacotille dans le monde des relations internationales. Mais malgré les contraintes financières, l'UNAOC veut remplir son rôle à fond. Son responsable actuel, l'ancien président du Portugal M. Jorge Sampaio insiste sur le rôle de son organisme : « faire dialoguer les cultures et protéger la diversité culturelle, sont des défis majeurs de nos démocraties ». Comment arriver à ce but louable mais dont l'entreprise parait si grande qu'elle pourrait effrayer les plus courageux ? « Notre mandat nous permet d'intervenir sur quatre axes majeurs : l'éducation, les média, la jeunesse et l'immigration. C'est en travaillant sur ces secteurs que nous obtiendrons des résultats. Mais c'est un travail à long terme » insiste M. Sampaio, « nous ne sommes pas des fabricants d'automobile, ce n'est pas une science exacte dont nous pourrions obtenir des fruits en peu de temps ». Socle de cette organisation, le forum annuel se tiendra cette année à Doha au Qatar. Le pays veut se placer comme médiateur dans les relations interculturelles. Pour l'ambassadeur du Qatar en France, M. Al Kuwai, il s'agit de « rechercher le meilleur moyen de mettre le dialogue des civilisations au service des objectifs du millénaire ». Il s'agit également de s'inscrire dans la continuité du mouvement entamé par ce qu'on appelle le printemps arabe en respectant des valeurs qui ont été exprimées par la jeunesse arabe : « la démocratie, la justice et la dignité humaine. »Cette année devrait donc être un tournant pour l'organisme qui compte sur des leaders de tout premier ordre pour mettre en lumière le forum de Doha. On parle de M.Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, de son Altesse Sheikha Moza, de Recep Erdogan , de José Luis Zapatero, ainsi que des représentants des gouvernements de plus d'une centaine de pays.Une question me taraude l'esprit, on parle énormément du rapprochement entre le monde occidental et les pays musulmans mais qu'en est il de l'Afrique subsaharienne, de ses cultures traditionnelles parfois oubliées, souvent minoritaires ? Réponse en vidéo par M. Sampaio :Matthieu JeanInfos pratiques :4ème Forum de l'Alliance des Civilisations (ONU)pour le dialogue interculturel entre les peuples :_ Avec M.Ban Ki-moon et Son Altesse Sheikha Moza du Qatar enouvertureDu 11 au 13 décembre 2011 à Doha au QatarPlus d'information : http://www.unaoc.org/