Le procès du patron de la télévision privée tunisienne Nessma poursuivi pour "atteinte aux valeurs sacrées" après la diffusion en octobre du film Persepolis, qui avait suscité des violences d'islamistes radicaux, a été reporté au 23 janvier.
Ouvert dans la cohue, le procès a été ajourné après un peu plus d'une heure de débats, à la demande des avocats de la défense et de la partie civile, et la prochaine audience a été fixée au 23 janvier.
La séance, qui s'est tenue dans une petite salle bondée, a été émaillée d'altercations entre les avocats, dont certains voulaient filmer l'audience.
M. Karoui, qui fait l'objet d'une plainte de plus de 140 avocats, est poursuivi pour "atteinte aux valeurs du sacré, atteinte aux bonnes moeurs et trouble à l'ordre public", et encourt trois ans de prison.Le responsable du visionnage de Nessma et la responsable du doublage du film sont également poursuivis.
La diffusion le 7 octobre par Nessma TV du film franco-iranien Persepolis, en dialecte tunisien, avait déchaîné les passions et suscité une vague de violences, quinze jours avant les élections en Tunisie.
Des groupes d'extrémistes avaient tenté d'attaquer le 9 octobre le siège de la chaîne à Tunis, et la violence avait culminé cinq jours plus tard lorsqu'une centaine d'assaillants avaient jeté des cocktails molotov sur la maison du patron de la chaîne, alors absent.
En cause: une scène du film (qui raconte le régime iranien de Khomeiny à travers les yeux d'une petite fille) où Dieu est représenté, ce que proscrit l'islam.
Nabil Karoui s'était "excusé" pour la diffusion de cette scène après l'attaque de la chaîne, mais les manifestations, à l'instigation de groupes salafistes, s'étaient poursuivies.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.