La République démocratique du Congo, ex-colonie belge, va fêter avec faste mercredi son demi-siècle d'indépendance, avec en point d'orgue un défilé militaire à Kinshasa auquel ont été invités quatre rois, dont celui de Belgique, 18 chefs d'Etats africains et le patron de l'ONU Ban Ki-moon.
Depuis plusieurs semaines, la réfection de plusieurs grandes artères a paralysé le centre de la capitale et des opérations nettoyage ont été menées dans certains quartiers, surtout là où les invités de marque passeront à tout allure dans des voitures aux vitres fumées, escortées par des policiers et militaires, toutes sirènes hurlantes, très loin des quartiers populaires.
Selon la présidence de la République, quatre rois, 18 chefs d'Etat et le secrétaire général de l'ONU ont notamment été invités pour assister au défilé.
L'ex-puissance coloniale est représentée par le roi Albert II et la reine Paola, ainsi que le Premier ministre démissionnaire Yves Leterme.
Il s'agit de la première visite d'un souverain belge dans l'ex-Congo belge depuis le voyage du roi Baudouin, frère d'Albert II, en 1985.
Les rois du Maroc Mohammed VI, de Jordanie Abdallah et du Swaziland Mswati III ont également été invités.
Le patron de l'ONU, M. Ban, doit lui arriver mardi en fin de journée à Kinshasa où il pourra voir quelques centaines de Casque bleus défiler mercredi avec les troupes congolaise.
L'ONU dispose en RDC de l'une de ses plus importantes missions de maintien de la paix (Monuc), avec près de 20.000 soldats et policiers.
Parmi les chefs d'Etat invités figurent notamment les voisins rwandais Paul Kagame, réconcilié depuis 2009 avec son homologue congolais Joseph Kabila, ougandais Yoweri Museveni, centrafricain François Bozize, congolais Denis Sassou Nguesso.Robert Mugabe (Zimbabwe), Idriss Deby Itno (Tchad), Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), sont également annoncés.
Depuis quelques jours la presse s'interroge sur le bilan "mi-figue mi-raisin" de 50 ans d'indépendance, alors que les deux tiers des quelque 60 millions de Congolais vivent avec moins de 1,25 dollars par jour, dans un pays aux ressources naturelles pourtant abondantes.
"Sorti de l'humiliant esclavage colonialiste, le Congolais de plus en plus pauvre ne vivrait-il pas sous la domination arrogante de compatriotes de plus en plus riches", s'interrogeait mardi le quotidien Le Potentiel.
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