Les autorités françaises ont demandé mercredi à Moroni la publication "sans délai" du rapport d'enquête intermédiaire sur les causes du crash d'un Airbus A310 de la compagnie Yemenia au large des Comores qui, il y a un an, a fait 152 morts.
"La France appelle, avec force, la publication dans les meilleurs délais, par les autorités comoriennes chargées de l'enquête, du rapport préliminaire devant permettre de poursuivre les investigations complémentaires susceptibles de faire enfin toute la lumière sur ce terrible accident", a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
"La France, a-t-il assuré, n'a ménagé aucun effort, avec les autres parties concernées par ce drame, pour en connaître les circonstances et les causes exactes".
"Cette connaissance, a-t-il ajouté, est naturellement essentielle pour les familles endeuillées.Elle l'est également pour en tirer les enseignements utiles, éviter qu'une telle tragédie ne se répète".
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, demande lui aussi à la commission d'enquête technique comorienne "de publier sans délai le rapport intermédiaire attendu", dans un communiqué.
Il souhaite ainsi que "toute la lumière soit faite sur cet accident dans les meilleurs délais, afin d'apporter des réponses aux familles et aux proches des victimes".
L'A310 effectuant la liaison Sanaa-Moroni s'était abîmé avec à bord 153 personnes, dont beaucoup vivaient en région parisienne et à Marseille (sud de la France).Seule une passagère de 12 ans avait survécu.
Les boîtes noires ont été repêchées fin août 2009.Début septembre, la commission comorienne chargée des investigations avec l'assistance du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) chargé des enquêtes techniques françaises, avait annoncé que les données étaient exploitables.
Des mois plus tard, le BEA avait simplement indiqué qu'il n'y avait pas eu "de problème technique sur l'avion ni de trace d'explosion".Selon des sources proches de l'enquête, la piste de l'erreur humaine est privilégiée.
En France, les deux juges français en charge de l'enquête pénale ont nommé des experts qui doivent rendre un rapport d'étape en septembre.
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