L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a demandé vendredi la libération de trois défenseurs de la liberté de la presse arrêtés mardi au Zimbabwe, les qualifiant de "prisonniers de conscience".
Trois militants du Projet de suivi des médias pour le Zimbabwe (MMPZ), une organisation chargée d'accompagner la réforme de libéralisation des médias du pays, ont été arrêtés mardi pour avoir tenu une réunion non autorisée en novembre, tandis qu'un quatrième a été brièvement entendu par la police.
"Les militants détenus ont été uniquement arrêtés pour leur action légitime de défense des réformes des médias et de la liberté d'expression au Zimbabwe", a déclaré Erwin van der Borght, directeur d'Amnesty International pour l'Afrique.
"Nous les considérons comme des prisonniers de conscience et appelons à leur libération immédiate et inconditionnelle", a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'ambassade américaine à Harare s'était émue mercredi de ces arrestations et des nombreux harcèlements dont ont fait l'objet des journalistes au Zimbabwe.
Plusieurs rédacteurs en chef et journalistes ont été brièvement arrêtés ces dernières semaines, notamment pour "diffamation" suite à la publication d'articles sur des personnalités du régime.
Les médias sont très encadrés depuis une dizaine d'années au Zimbabwe.Des journaux ont dû fermer, tandis que des journalistes locaux ont été harcelés et que le pays a interdit de séjour tous les correspondants étrangers.
La réforme du secteur, pourtant au programme, reste un point de désaccord majeur entre le président Robert Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai --devenu Premier ministre--, qui ont formé un fragile gouvernement d'union nationale en 2009 pour sauver le pays de la guerre civile après une sanglante campagne électorale l'année précédente.
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