Les rebelles éthiopiens ont qualifié jeudi d'"injuste" la décision d'un juge d'Addis Abeba de reconnaître coupable de "soutien au terrorisme" et d'entrée illégale dans le pays les deux journalistes suédois arrêtés en leur compagnie, et ont appelé à leur libération immédiate.
L'accusation a réclamé mercredi 18 ans et demi de prison à l'encontre du reporter Martin Schibbye et du photographe Johan Persson, qui avaient été arrêtés le 1er juillet près de la frontière somalienne avec des rebelles du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF).
Leurs peines devraient être prononcées mardi 27 décembre.
"Au nom du peuple opprimé de l'Ogaden, l'ONLF appelle la communauté internationale à convaincre le régime éthiopien de libérer immédiatement les journalistes suédois innocents", indique le groupe dans un communiqué.
Cette "condamnation injuste (...) est une indication évidente et sans équivoque de la nature de la soi-disant démocratie pratiquée par le régime éthiopien", ajoute le document.
La décision de justice a été fortement critiquée par plusieurs organisations de défense des droits de l'homme et des médias, et le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a demandé à Addis Abeba de libérer les journalistes "aussi vite que possible".
Ils ont admis être entrés illégalement sur le territoire éthiopien et être entrés en contact avec l'ONLF, pour enquêter sur les activités du groupe pétrolier suédois Lundin Petroleum, mais ont toujours plaidé non coupables des accusations de terrorisme.
Depuis sa création en 1984, l'ONLF lutte pour l'indépendance de l'Ogaden, une région du sud-est de l'Ethiopie à majorité somalie et marginalisée, selon les rebelles, par Addis Abeba.
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