Attentat contre Habyarimana: le Rwanda attend un "non-lieu" après le rapport d'expertise français

Infos. ...

PARIS (AFP) - (AFP)

La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a déclaré mercredi que son pays attendait un "non-lieu" pour les proches du chef de l'Etat rwandais Paul Kagame encore inculpés dans le cadre de l'enquête française sur la mort de l'ex-président Habyarimana.

Un rapport d'expertise français sur l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion du président hutu d'alors Juvenal Habyarimana dévoilé mardi exonère les sept proches de M. Kagame, inculpés en France pour leur participation présumé à cet assassinat qui fut l'élément déclencheur du génocide.

D'avril à juillet 1994, plus de 800.000 rwandais ont été massacrés, essentiellement au sein de la minorité tutsi, selon l'ONU.

"Ce n'est pas un simple rapport.C'est un document.C'est un élément extrêmement important.C'est au juge maintenant de voir ce qui pourra être fait au vu de ces éléments, dans le cadre de la procédure engagée il y a des années.De notre côté, on pense qu'un non-lieu est (dans l') ordre (des choses)", a déclaré la ministre à la télévision France 24.

Dès mardi, Kigali avait dit sa satisfaction, estimant que les conclusions du rapport d'expertise rendait "justice à la position soutenue depuis longtemps par le Rwanda".

Mme Mushikiwabo avait jugé qu'il était "clair pour tous désormais que l'attentat contre l'avion était un coup d'Etat mené par des extrémistes hutu".

"Le contentieux entre la France et le Rwanda tient beaucoup à tout ce processus de la vérité historique.Je pense que ce n'est pas une mauvaise chose que ce rapport sorte aujourd'hui, au moment où nos deux pays sont engagés dans un processus de normalisation des relations qui vise surtout l'avenir", a souligné mercredi la ministre.

Kigali avait rompu les relations diplomatiques avec Paris après l'émission de mandats d'arrêts français contre neuf proches de Paul Kagame en 2006.La détente avait été amorcée en 2008 avec l'inculpation d'une des proches du président, ce qui avait permis de lever le mandat contre elle, puis de six autres en 2010.

Une visite à Kigali du président français Nicolas Sarkozy en février 2010 avait initié un processus de réconciliation, entériné par la venue de Paul Kagame à Paris en septembre 2011.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Attentat contre Habyarimana: le Rwanda attend un "non-lieu" après le rapport d'expertise français