Des réfugiés érythréens sont enlevés et parfois tués par des trafiquants, a déploré jeudi à Khartoum le Haut commissaire aux réfugiés de l'ONU (HCR), Antonio Guterres, qui a appelé à une action globale pour combattre ces crimes.
Le chef du HCR s'exprimait devant des journalistes à l'issue d'une visite dans le camp de réfugiés de Shagarab, dans l'est du Soudan, qui accueille chaque mois quelque 2.000 demandeurs d'asile, généralement des Erythréens ayant fui le service militaire.
M. Guterres a dénoncé la situation "désespérée" de nombreux Erythréens ayant dû quitter leur pays, faisant état de "réseaux criminels de trafiquants".
"Les gens sont kidnappés en vue d'une rançon" et certains qui arrivent à rejoindre la péninsule du Sinaï, en Egypte, sont "tués à des fins de trafic d'organes", a-t-il dit à des journalistes.
Pour faire face à cette situation "extrêmement grave", le chef du HCR a indiqué que son organisme allait travailler avec les autorités soudanaises et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour renforcer la protection de ces réfugiés et combattre les bandes de trafiquants.
Le HCR a besoin de recueillir deux millions de dollars auprès de donateurs pour lutter contre le trafic et aider la police locale à protéger les réfugiés.
M. Guterres a visité le Soudan et le Sud du Soudan, où il a appelé à une grande solidarité pour le jeune Etat, secoué par des conflits persistants, en particulier sur le partage du pétrole, et où réfugiés et déplacés se comptent par centaines de milliers.
Selon l'ONU, environ 700.000 sudistes sont toujours au Soudan.Khartoum leur a donné jusqu'à avril pour régulariser leur situation ou partir.Mais les Nations unies estiment ce délai difficile à respecter.
Le Soudan du Sud est indépendant depuis juillet.Le Nord et le Sud, restés 20 ans en guerre civile jusqu'aux accords de paix de 2005, entretiennent des relations toujours très tendues, empoisonnées par des conflits frontaliers persistants et un désaccord total sur le partage des ressources du pétrole.
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