Ce 18 janvier, le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, a adopté une proposition de résolution dénonçant les travers de la désormais célèbre « circulaire Guéant ».La proposition de résolution n'a qu'une valeur symbolique, mais elle a été adoptée par 174 voix contre 139. Seuls les députés UPM ont voté contre. La proposition dénonce « les ravages pour la France » de la circulaire, qui durcit les conditions d'obtention pour un étudiant étranger qui souhaite passer au statut de travailleur. La sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann n'a pas caché son indignation:« Qui apporte le plus à la France ? Un étudiant étranger qui vient y faire ses études, qui travaille pour nos entreprises quelques années car la plupart d'entre eux n'y resteront pas toujours, qui ensuite dans leur pays diront le meilleur bien de ce que nous sommes et pouvons comprendre, comment nous raisonnons ? ». Le ministre de l'intérieur a tout de même tenté de se justifier, parlant de simples malentendus : « « Malentendus parce que la France n'a jamais accueilli autant d'étudiants étrangers. Le gouvernement entend conforter la tradition française d'accueil des étudiants étrangers qui bénéficient au rayonnement de notre culture, mais aussi à la compétitivité de nos entreprises ». Depuis le début, cette circulaire crée la polémique et les réactions ont été très vives. Un collectif s'est formé, le collectif dit du 31 mai. Les politiques de gauche et de droite, ainsi que des intellectuels et universitaires ont eux aussi dénoncé la circulaire. L'objectif du ministre est de diminuer l'immigration légale, en passant de 200 000 à 180 0000 étrangers en situation légale sur le territoire. Les étudiants sont dans le collimateur du ministre car beaucoup d'entre eux passent « facilement » d'étudiant à salarié. Ces changements de statut augmentent le flux migratoire à caractère professionnel. Le ministre a cependant consenti à quelques avancées en favorisant les étudiants hautement qualifiés, à savoir Bac+5 et plus. Le collectif déplore déjà plusieurs départs d'étudiants dans leur pays d'origine car ils n'ont pas réussi à renouveler leurs papiers. Le retrait pur et simple de la circulaire est toujours exigé par le collectif.Patricia NTSAME
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