Plus de 80 Sierra-Léonais envoyés en Irak pour y travailler sous contrat ont finalement été expulsés de ce pays, accusés notamment d'avoir fait grève pour des augmentations de salaires, a annoncé vendredi le ministre du Travail à Freetown.
Selon le ministère du Travail sierra-léonais, plus de 2.000 Sierra-Léonais travaillent en Irak, comme ouvriers dans le secteur du bâtiment, employés de maison, chauffeurs, agents de sécurité, infirmières, etc.
Le coordinateur de l'emploi à l'étranger, Ahmed Mansaray, a déclaré que certains Sierra-Léonais avaient organisé en Irak une série de grèves pour des revendications salariales, leur reprochant de revenir ainsi sur un accord initial.
"Les ouvriers exigeaient une augmentation de leur salaire, pour qu'il passe de 250 à 900 dollars US," remettant ainsi en cause les termes du contrat qu'ils avaient signé avant de partir pour l'Irak en décembre 2009.
M. Mansary a soutenu que le gouvernement sierra-léonais avait voulu négocier des augmentations de salaires avant le départ de ces ouvriers mais que ces derniers avaient alors assuré "qu'ils étaient prêts à accepter ce travail même s'ils devaient être payés seulement 50 dollars"."Maintenant, ils sont revenus pour se plaindre.Je ne peux pas le comprendre", a-t-il affirmé.
Fin 2009, le ministère du Travail avait annoncé que des milliers de jeunes Sierra-Léonais au chômage s'étaient portés volontaires pour aller travailler en Irak, en cours de reconstruction après l'invasion du pays en 2003 par une coalition menée par les Etats-Unis.Ces Sierra-Léonais avaient signé un contrat avec la société privée britannique de sécurité Sabre International.
"Certaines femmes ont été expulsées parce qu'elles étaient tombées enceintes tandis que quelques ouvriers ont été expulsés pour vol," a par ailleurs assuré M. Mansaray.
Le programme, soutenu par le gouvernement sierra-léonais, visait à réduire le chômage dans ce pays ouest-africain qui se remet lui-même d'une longue décennie de guerre civile qui a fait 120.000 morts jusqu'en 2002.Officiellement, plus des trois quarts de la population y vivrait avec moins de deux dollars par jour, selon les statistiques du Programme des Nations Unies pour le développement.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.