Le Conseil constitutionnel a validé vendredi la candidature du président Abdoulaye Wade, mais jugé irrecevable celle de la star internationale de la chanson Youssou Ndour, pour la présidentielle de février au Sénégal, ce qui a provoqué des violences entre jeunes et policiers, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La candidature des trois anciens Premier ministres du président Wade devenus opposants, Idrissa Seck, Macky Sall et Moustapha Niasse, ainsi que celle du dirigeant du Parti socialiste (PS, opposition), Ousmane Tanor Dieng, ont été validées.
Dès l'annonce de la validation de la candidature du président Wade et du rejet de celle de Youssou Ndour, des jeunes rassemblés depuis des heures sur une place de Dakar à l'appel de l'opposition ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté à coups de gaz lacrymogène et de matraque.
Les jeunes ont également mis le feu à des pneus et des courses-poursuites entre eux et les policiers se sont engagées dans les rues adjacentes à la Place de l'Obélisque.
Un journaliste de l'AFP qui se trouvait au sein d'un groupe de manifestants a été frappé au visage par un policier.
Auparavant, le rassemblement à partir de la mi-journée de milliers d'opposants sur la Place de l'Obélisque, à l'appel du Mouvement du 23 juin (M23) regroupant partis politiques et organisations de la société civile, s'était déroulé sans incidents.
Initialement interdit par le gouvernement, puis finalement autorisé, il avait pour objectif d'"organiser la résistance contre le coup d'Etat constitutionnel" que constitue, selon le M23, la validation de la candidature de M. Wade qui se présente à un nouveau et troisième mandat.
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