Le port de Mombasa, obstacle à l'expansion économique de l'Afrique de l'Est

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NAIROBI (AFP) - (AFP)

La lenteur des opérations au port kényan de Mombasa, le principal port sur la côté africaine de l'Océan indien, freine l'expansion économique de toute l'Afrique de l'Est, a mis en garde vendredi un haut responsable de la Banque mondiale.

Mme Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque mondiale, a indiqué à la presse que la réforme du port de Mombasa avait été un des principaux points discutés avec ses interlocuteurs kényans, dont le président Mwai Kibaki, lors d'une visite de trois jours au Kenya.

"On peut voir l'impact qu'a la productivité de ce port, ou plutôt l'absence d'amélioration de sa productivité, tout au long de l'infrastructure de transport, non seulement au Kenya, mais aussi dans le reste de la Communauté d'Afrique de l'Est" (EAC selon l'acronyme anglais), a déclaré Mme Kyte.

"Nous avons discuté avec le gouvernement (kényan) du port de Mombasa (...) et nous avons examiné certaines réformes nécessaires pour que Mombasa soit aussi productif qu'un port comme Singapour", a ajouté la vice-présidente en charge du développement durable au sein de l'organisation internationale.

La Banque mondiale oeuvre notamment à la mise en place d'une "fenêtre unique au port qui facilite l'entrée et la sortie des marchandises (...) en se fondant sur (son) notre expérience avec d'autres ports en Asie et en Amérique latine", a poursuivi la responsable.

Il faut 11,5 jours pour faire débarquer puis dédouaner à Mombasa des pièces détachées pour automobile, et 2 autres jours pour les acheminer à Nairobi, relevait à titre d'exemple la Banque mondiale dans un rapport de juin dernier.

Ce délai est monté à 42 jours au début du mois dernier pour certaines marchandises, a rapporté la presse locale.

L'Ouganda, le Rwanda et le Burundi, membres de l'EAC, dépendent quasi-entièrement du port de Mombasa pour leurs exportations.La Tanzanie, également membre de l'EAC, dispose du port de Dar es Salaam, qui est cependant aussi peu productif.

Le Kenya a annoncé cette semaine qu'il donnerait début mars le coup d'envoi à la construction d'un deuxième port, plus au nord à Lamu, qui servirait notamment à exporter le pétrole sud-soudanais, une fois construit un oléoduc entre les deux pays.

Rachel Kyte a indiqué que ce projet avait été évoqué seulement en termes généraux pendant sa visite, au cours de laquelle "elle avait essayé de se concentrer sur (les dossiers engagés) ici et maintenant".

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