Biens mal acquis: le fils du président guinéen conteste la perquisition en cours

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PARIS (AFP) - (AFP)

Le fils du président de Guinée Equatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a protesté jeudi contre la perquisition et les saisies en cours dans un appartement du XVIème arrondissement de Paris dans le cadre de l'affaire dite des "biens mal acquis" par des chefs d'Etat africains.

Deux juges d'instruction et des policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) ont entamé une perquisition mardi au 42 avenue Foch, saisissant de nombreuses pièces de mobilier dans cet appartement luxueusement décoré.

"Teodoro Nguema Obiang Mangue entend préciser que ni cet appartement ni cet immeuble ne lui appartiennent et qu'il n'y est pas domicilié", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par son avocat, Me Emmanuel Marsigny.

"Ces locaux sont la propriété de l'Etat de Guinée Equatoriale et sont utilisés aux fins de sa mission diplomatique en France.Ils bénéficient de la protection diplomatique prévue par la Convention de Vienne et sont, à ce titre, inviolables", a-t-il ajouté.

L'avocat du président guinéen Teodoro Obiang, Me Olivier Pardo, avait précisé que ce changement de propriété était intervenu en octobre.

"Cet appartement relève du droit commun", avait réagi mardi de son côté le Quai d'Orsay.

Par ailleurs, le fils de M. Obiang "conteste fermement les accusations infondées de détournement de fonds publics dont il est la cible et qui sont relayées sans aucun discernement par les médias", selon le communiqué.

En outre, il "s'interroge sur les réelles motivations de certains protagonistes de cette affaire", rappelant que ni lui ni le représentant de la Guinée n'ont été entendus par la justice avant ces saisies.

Deux juges enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.

L'enquête a récemment été élargie à de possibles acquisitions réalisées par les chefs d'Etat et leurs proches après le dépôt de la plainte en 2008 par l'ONG Transparency International France.

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