De violents affrontements entre insurgés islamistes et forces gouvermentales mais aussi entre factions rivales ont éclaté dans la capitale somalienne Mogadiscio, faisant au moins 16 morts, ont déclaré mardi des responsables et témoins.
La plupart des victimes sont des combattants tués lundi lors de différents incidents alors que les insurgés islamistes resserrent leur emprise sur la zone de la capitale encore controlée par le gouvernement, a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental en charge de la sécurité, Mohamed Abdirahman.
"Des éléments violents ont attaqué les forces gouvernementales dans le nord de Mogadiscio, déclenchant de violents combats.Ils ont été vaincus et plusieurs combattants ont été tués", a-t-il ajouté.
"Deux de nos soldats ont également été tués, ainsi que trois civils pris dans les échanges de tirs", a-t-il dit.
Selon le chef des services ambulanciers de Mogadiscio, Ali Muse, trois autres civils ont aussi péri dans la chute d'un obus sur leur maison.
D'intenses combats opposent les insurgés des Shebab aux forces gouvernementales somaliennes et à l'Amisom, la force de l'Union africaine en Somalie, sur le front nord de Mogadiscio.
Les Shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda, ont promis de renverser le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, un islamiste modéré élu en janvier 2009.
Ils se sont alliés au groupe du Hezb al-Islam pour lancer en mai 2009 une grande offensive que les forces du président Ahmed et de l'Unisom n'ont pas réussi à repousser.
Les insurgés harcèlent les forces gouvernementales dans les districts du nord-est pour s'emparer de positions d'où viser les bases de l'Amisom et perturber ses lignes de ravitaillement en frappant le port.
Par ailleurs, dans le district de Labadhagah, dans le sud de la ville, six militants du Hezb al-Islam, dont un commandant du groupe, ont été abattus par des hommes armés qui avaient intercepté leur véhicule, ont dit des témoins.
Peu après, deux combattants des Shebab ont été tués dans des représailles devant une mosquée voisine où des dirigeants du groupe vont prier, selon les témoins.
Le gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale, ne contrôle qu'une petite partie de la capitale somalienne et ne doit sa survie qu'à l'appui de l'Amisom.
La Somalie, qui célébrait jeudi le cinquantenaire de son indépendance, est en guerre civile quasi-ininterrompue depuis 1991.
Lundi également, six pays d'Afrique de l'Est ont promis de fournir 2.000 soldats à l'Amisom à l'issue d'un sommet extraordinaire à Addis Abeba.
Déployée en mars 2007, l'Amisom compte actuellement quelque 6.000 soldats ougandais et burundais, contre les 8.000 initialement prévus, et est chargée de protéger des sites stratégiques de la capitale, Mogadiscio, comme la présidence, le port et l'aéroport.
Le président somalien a appelé lors du sommet ses homologues de la région à "redoubler les efforts" contre les Shebab, afin de "mettre sur pied une stratégie militaire efficace".
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