Deux touristes brésiliennes ont été enlevées dimanche aprés-midi par des Bédouins dans la péninsule du Sinaï, en Egypte, en compagnie d'un guide et d'un membre de la police touristique égyptiens, et relâchées quelques heures plus tard, a annoncé la police égyptienne au Caire.
"Les services de sécurité ont réussi, en coopération avec des notables bédouins, à obtenir la libération des deux touristes brésiliennes qui avaient été enlevées avec un guide et un membre de la police touristique égyptiens", a indiqué à l'AFP une source policière égyptienne dans la nuit de dimanche à lundi.
"Les quatre personnes ont été relâchées", a-t-elle ajouté, à l'issue de ce troisième enlèvement de touristes dans la région depuis début février.
La libération des deux touristes, âgées de 18 et 45 ans, avait été annoncée peu avant à l'AFP par un porte-parole du ministère brésilien des Affaires étrangères à Brasilia, qui avait précisé: "Nous savons qu'elles sont en bonne santé".
"Nous avons eu confirmation qu'elles ont été libérées et amenées à l'hôtel où se trouvent les autres passagers de l'autobus dans lequel elles voyageaient", a indiqué le porte-parole.
Dejair Batista Silveiro, père d'une des femmes et témoin de son enlèvement, a affirmé au site d'information G1 avoir parlé au téléphone avec sa fille Sara après sa libération.
"Elle est vivante.J'ai parlé avec elle au téléphone et elle m'a dit: +papa, je vais bien+", a-t-il indiqué.
L'autre touriste répond au nom de Zelia Magalhaes, et est âgée de 45 ans.
Selon la police égyptienne, l'enlèvement s'est produit alors que l'autobus avec 38 touristes à bord revenait du monastère Sainte-Catherine, important site touristique du sud du Sinaï.
Deux Bédouins armés de pistolets avaient intercepté l'autobus et obligé les deux touristes brésiliennes et un guide à monter à bord d'un autre véhicule qui est parti vers les montagnes, selon une des sources.
Une autre source policière a précisé qu'un des ravisseurs réclamait la libération de son fils condamné à une peine de prison pour trafic de drogue et d'armes.
Le 10 février, trois touristes sud-coréennes et leur guide égyptien, revenant eux aussi du monastère Sainte-Catherine, avaient été enlevés par des Bédouins armés réclamant la libération de prisonniers.
Une semaine plus tôt, deux touristes américaines et leur guide avaient été été enlevés sur la même route par des Bédouins qui avaient formulé la même revendication.
Les touristes et les guides avaient été libérés rapidement et indemnes, comme cela a été aussi le cas pour un groupe de 25 travailleurs chinois pris en otage pendant toute une journée fin janvier dans le nord de la péninsule.
Le Sinaï, où sont concentrées les stations balnéaires les plus lucratives du pays, est peuplé en grande partie de Bédouins longtemps négligés sous le régime de Hosni Moubarak et qui estiment n'avoir pas bénéficié de la révolte qui a abouti à son renversement alors qu'ils avaient pris les armes pour la soutenir.
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