Les chauffards à l'origine des 16.000 décès par an sur les routes d'Afrique du Sud sont prévenus: ils risquent la prison pour meurtre, a déclaré le ministre des Transports Sibusiso Ndebele, qui lance une campagne de prévention routière avant Pâques.
La période de mars-avril est la plus meurtrière avec le mois de décembre, car les Sud-Africains ont des vacances et se déplacent énormément.
"Les usagers de la route sont prévenus: si on découvre que vous avez été sciemment négligent et que cela a coûté la vie à des gens, l'Etat pourra vous poursuivre et vous exclure de la société car vous posez un grand danger", a déclaré le ministre lors d'une intervention dimanche.
Il a donné l'exemple d'un accident qui a coûté la vie à quatre personnes samedi dans le Kwazulu-Natal (est): "Le conducteur n'avait pas de permis de conduire en règle et roulait en état d'ébriété.C'est un meurtre", a martelé le ministre.
Il a aussi cité le cas d'un récent accident de minibus scolaire dans lequel deux enfants ont été grièvement blessés car le conducteur ne s'est pas arrêté à un passage à niveau et a été embouti par un transport de fret.
"C'est une tentative de meurtre et nous demandons au parquet et aux autres autorités concernées d'agir de manière décisive", a dit le ministre.
Le 28 février, le conducteur d'un minibus a été condamné à 20 de prison ferme pour meurtre après la mort de 10 écoliers dans une collision avec un train en 2010, l'enquête ayant montré qu'il avait manoeuvré pour contourner la barrière du passage à niveau, au lieu de s'arrêter.
"Le temps est fini où l'on pouvait esquiver les conséquences de ses actes quand on se conduit de manière irresponsable.Il faut que ce soit clair pour tout le monde, il y a une différence entre homicide par négligence et meurtre", a dit le ministre, qui a lui-même perdu un fils dans un accident de la route.
L'Afrique du Sud accuse un taux de mortalité sur les routes comparable à celui de pays africains beaucoup moins développés (33,2 décès pour 100.000 habitants), selon un rapport de 2009 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Une part importante implique les taxis collectifs empruntés chaque jour par environ 16 millions de passagers, dont les enfants d'âge scolaire.
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