Un officier de la gendarmerie nouvellement promu général-major, Abdelghani Hamel, a pris officiellement mercredi ses fonctions de chef de la police algérienne, en remplacement de Ali Tounsi, assassiné le 25 février par un de ses collaborateurs, a rapporté la radio publique.
La nomination du général Hamel au poste sensible de chef de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) n'a pas été rendue publique avant la cérémonie d'installation, présidée par le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia.
Le général-major Hamel, 58 ans, originaire de la région de Tlemcem (Ouest) commandait depuis 2008 la garde républicaine, une unité d'élite de la gendarmerie nationale.Il est à ce titre classé par la presse algérienne parmi les "hommes de confiance" du président Abdelaziz Bouteflika.
Il fut auparavant pendant plus de trois ans à la tête du Groupement des gardes-frontières (GGF) au Commandement de la Gendarmerie nationale (CGN).
Il a également commandé dans les années 2004-2005 la région de la Gendarmerie nationale d'Oran (Ouest).
L'officier supérieur a été élevé au grade de général-major dans la promotion rendue publique le 5 juillet.
Le général Hamel succède à Ali Tounsi, tué le 25 février dans son bureau à Alger par un de ses collaborateurs, le colonel Choueib Oultache.Ce dernier, alors chef de la division aérienne de la police, est poursuivi pour "homicide volontaire avec préméditation", avait annoncé le 11 mars le ministre algérien de la Justice, Tayeb Belaiz, et se trouve en détention préventive.
Ali Tounsi a été assassiné par M. Oultache qui a ensuite retourné son arme contre lui lors d'une réunion au siège de la direction générale de la sûreté nationale à Alger, avait annoncé le ministère de l'Intérieur peu après le meurtre.
Selon le ministère, la mort de M. Tounsi "est survenue lors d'une séance de travail durant laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a ouvert le feu sur le chef de la police avec son arme de service".
Le ministre de l'Intérieur alors en poste, Yazid Zerhouni, nommé depuis vice-Premier ministre à l'occasion d'un remaniement ministériel, avait ensuite affirmé le 2 mars que l'assassinat du chef de la police était un "crime sans témoins".
L'intérim a été assurée par Abelaziz El-Affani, chef de la police scientifique.
Le nouveau patron de la police, décrit par la presse comme un "homme de terrain, ayant le sens de la communication", devra s'atteler en priorité à la lutte contre le terrorisme qui connaît un regain de violence depuis le début du mois de juin.
Al-Qaïda au Maghreb islamique a en particulier revendiqué une embuscade contre un convoi de la gendarmerie dans le grand sud qui a fait onze morts.
Il devra également poursuivre la lutte contre la criminalité, en progression constante selon la presse, comme le trafic de drogue dans lequel sont impliqués les groupes armés, accusent régulièrement les autorités algériennes.
La DGSN est organisée en directions spécialisées dont celle de la Police Judiciaire, des Renseignements Généraux, de la Sécurité Publique, des Unités Républicaines de Sécurité et de la Police des Frontières et de l'Immigration.
La sûreté nationale comptait 160.000 agents fin 2009, les autorités voulant atteindre le chiffre de 200.000 dans le cadre d'un programme visant une couverture sécuritaire totale du territoire national.
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