Ce fût d'abord la stupeur qui atteint Thierry Michel, le documentariste belge multi-récompensé pour ses films sur le Zaïre, lorsqu'il apprit le décès violent de son ami et connaissance de longue date, Floribert Chebeya. C'est que l'homme n'était pas n'importe qui ; militant courageux des droits de l'homme dans une RDC post-Mobutu encline à une violence d'Etat sécularisée, président de l'ONG « La voix des sans voix », il fait parti de ces rares hommes qui osent dénoncer l'injustice partout où elle a lieu. Dès le début le décès sonne faux, « une mort sordide camouflée en crime sexuel avec des préservatifs, du viagra, abandonné dans sa voiture (�?�) j'ai eu un sentiment de tristesse profond » se remémore le réalisateur. Il prend alors sa camera et s'envole à nouveau vers la RDC pour « compatir tout d'abord avec la tristesse des familles et filmer son enterrement ». Mais son crime n'est pas ignoré et la pression internationale se fait tellement ressentir que les principaux responsables sont désignés et jugés par un tribunal congolais. « L'Etat congolais a été acculé à devoir faire un procès exemplaire », rappelle Thierry Michel. C'est une cour militaire qui prend en charge le procès. Et celle-ci mène l'enquête, pallie les défaillances des enquêtes précédentes et livre « un grand procès, l'un des plus grand procès de l'Histoire de la République Démocratique du Congo ».C'est l'histoire de ce procès que raconte le documentaire. Un documentaire « pointu » remarque Thierry Michel avec une once de malice, mais un documentaire, important, nécessaire, « une sorte de baromètre de l'état d'avancée démocratique de la RDC », immanquable donc.Matthieu JeanRetrouvez toutes les informations sur le site [Chebeya-lefilm.com->http://chebeya-lefilm.com/]Et l'interview en podcast de Thierry Michel dans l'[Invité de la Grande Matinale->http://www.africa1.com/spip.php?article20557]
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