L'Afrique subsaharienne a très bien résisté à la crise européenne et sa croissance devrait accélérer à 5,4% cette année puis se maintenir l'an prochain, à 5,3%, estime mardi le Fonds monétaire international dans ses prévisions quasiment inchangées.
En janvier, le FMI tablait sur une croissance de 5,5% pour cette année et 5,3% pour l'an prochain, après 5,1% en 2011.
En revanche, l'Afrique du Sud, première puissance économique du continent et plus exposée aux remous européens, devrait voir sa croissance ralentir "à seulement 2,7% cette année", et risque de transmettre les chocs mondiaux à l'ensemble de la région en cas de nouvelle aggravation de la crise de la dette, prévient le FMI.
"L'Afrique subsaharienne a été étonnamment résistante au ralentissement européen", ce qui reflète un renforcement de ses liens avec l'Asie au détriment de l'Europe, estime-t-il dans ses prévisions semestrielles.
"La diversification des exportations vers les marchés émergents à forte croissance a réduit l'exposition commerciale de la région à l'Europe", relève le Fonds.Les exportations vers la zone euro ne représentent plus que 20% du total des exportations de l'Afrique subsaharienne, contre 40% au début des années 1990, selon les chiffres cités dans le rapport.
Qui plus est, le sous-continent bénéficie d'un rebond après une année 2011 marquée par des épisodes de sécheresse et la guerre civile en Côte d'Ivoire.
Les prix élevés de certaines matières premières ont donné un coup de pouce à la croissance de certains pays riches en ressources naturelles.Dans les pays exportateurs de pétrole, la croissance devrait ainsi accélérer en 2012 à 7,3%, après 6,2% l'an dernier, notamment grâce à l'Angola (9,7% après 3,4%).
Toutefois, met en garde le FMI, "les exportateurs de matières premières et les économies à revenu intermédiaire qui sont plus intégrées aux marchés mondiaux seraient les plus affectés par une aggravation de la crise de la zone euro".
De la même manière, "l'Afrique du Sud peut aussi transmettre les chocs mondiaux au reste de la région", ajoute-t-il.Ce pays est "plus exposé à la faiblesse de l'économie mondiale".
Pour se prémunir en cas de ralentissement généralisé, l'Afrique subsaharienne doit donc rebâtir des marges de manoeuvre, même si ce défi est plus complexe pour Pretoria, "aux prises avec une croissance inférieure à la moyenne et un chômage très élevé".
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