Le président zimbabwéen Robert Mugabe, 88 ans, a tenu mercredi un meeting devant un stade de Harare noir de monde à l'occasion du 32e anniversaire de l'indépendance, quelques jours après de nouvelles rumeurs sur son état de santé chancelant.
Dans un discours d'une heure, le vieux président a abordé ses thèmes favoris, l'embargo des Occidentaux dont il a une nouvelle fois demandé la levée et les prochaines élections dont il a insisté pour qu'elles aient lieu cette année.
"Nous allons avoir des élections et les problèmes ont déjà commencé, entre partis politiques mais aussi à l'intérieur des partis eux-mêmes", a déclaré M. Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 mais qui n'a pas préparé sa succession et entend briguer un nouveau mandat.
"Tous nos leaders politiques devraient encourager leurs sympathisants à promouvoir un esprit de paix et de calme à travers le dialogue social", a-t-il ajouté.
M. Mugabe est rentré jeudi d'un séjour prolongé à Singapour qui a alimenté les rumeurs sur sa santé et relancé les spéculations sur sa succession, dans un pays meurtri par la violence politique des dernières années.
Le président s'est officiellement rendu en Asie pour organiser les études de sa fille Bona, mais le rythme presque mensuel de ses visites à Singapour alimente les soupçons de ceux qui pensent qu'il y reçoit des soins médicaux.
Depuis 2000, chaque élection présidentielle s'est accompagnée de violences, qui ont failli dégénérer en guerre civile en 2008, si l'opposant de longue date Morgan Tsvangirai n'avait accepté de se retirer du deuxième tour et de former un gouvernement de cohabitation qui fonctionne tant bien que mal depuis début 2009.
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