La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a "fermement condamné" jeudi "la mise en place d'un soit-disant +Conseil national de transition+" en Guinée-Bissau, dénonçant une "usurpation du pouvoir par le Commandement militaire".
"La Commission de la Cédéao exprime son rejet de cette usurpation du pouvoir par le Commandement militaire et fait savoir qu'elle ne reconnaîtra aucune transition émanant de la junte", écrit son président, Désiré Ouédraogo, dans un communiqué.
M. Ouédraogo dit avoir "appris, avec surprise, l'annonce de la mise en place d'un soit disant +Conseil National de Transition+ par le Commandement militaire de la junte et 24 partis politiques en Guinée-Bissau qui gouvernera le pays sur une période de deux ans".
La Cédéao "condamne fermement cette initiative illégale qui intervient surtout après l'engagement écrit pris par la Junte, à l'issue de sa rencontre avec la délégation de haut niveau de la Cédéao le 16 avril à Bissau, de se retirer pour permettre un retour immédiat à la normalité constitutionnelle".
Une très forte délégation ouest-africaine, composée de plusieurs ministres et chefs d'état-major, s'était rendue lundi à Bissau pour y rencontrer les auteurs du putsch du 12 avril.Ces derniers s'étaient alors engagés à rétablir rapidement l'ordre constitutionnel.
La Cédéao avait également exigé la libération immédiate du président intérimaire Raimundo Pereira et du Premier ministre Carlos Gomes Junior, tous deux arrêtés par l'armée le 12 avril et toujours détenus une semaine plus tard.
La Cédéao se réunira "la semaine prochaine" en sommet extraordinaire afin de discuter de la situation en Guinée-Bissau, précise le communiqué.
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