Des incidents ont éclaté jeudi matin à Conakry entre les forces de l'ordre et de jeunes opposants qui souhaitaient se rassembler pour manifester à l'appel de l'opposition guinéenne, a constaté un journaliste de l'AFP.
Répondant à un mot d'ordre de l'opposition, des centaines de jeunes se sont rassemblés dans plusieurs quartiers de Conakry pour ensuite marcher vers un stade de la capitale près duquel est prévu un meeting pour réclamer l'organisation d'élections législatives "libres et transparentes".
Dans le quartier de Hamdallaye, les policiers ont dispersé à l'aide de gaz lacrymogène les jeunes qui ont riposté en jetant des pierres.
Ces incidents n'ont pas empêché des milliers de personnes de marcher dans les rues de la ville pour se rendre sur les lieux du meeting auquel doivent participer les leaders d'opposition, dont le principal d'entre eux, Cellou Dalein Diallo, qui, ovationné, se trouvait lui-même à la tête d'un cortège.
La majorité des magasins, des écoles et des stations-essence de la ville ont préféré rester fermés par craintes de violences.Les forces de l'ordre étaient très présentes et protégeaient en particulier le siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
La Céni est chargée de préparer les législatives, mais est accusée par les opposants de partialité en faveur du pouvoir.
Des responsables de l'opposition guinéenne ont annoncé lundi l'organisation, à partir de jeudi, de manifestations régulières en Guinée pour exiger "un dialogue franc" avec le pouvoir du président Alpha Condé sur la tenue d'élections législatives transparentes.
Le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), a quant à lui appelé mercredi l'opposition à bannir la violence pour préserver les acquis démocratiques, estimant que l'essentiel était de participer pacifiquement à la préparation des législatives.
Le 27 avril, évoquant des "problèmes techniques", le président Condé a annoncé le report sine die des législatives qui avaient été fixées au 8 juillet après avoir été déjà plusieurs fois reportées alors qu'elles auraient dû se tenir au premier semestre 2011.
Les dernières législatives remontent à juin 2002, à l'époque du régime du président Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir.
Un Conseil national de transition (CNT) fait actuellement office de Parlement.Il a été mis en place début 2010, durant la transition militaire conduite par le général Sékouba Konaté, qui a cédé le pouvoir à Alpha Condé à l'issue de la présidentielle de 2010.
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