Le gouvernement swazi a annoncé mercredi que des élections locales seraient organisées au second semestre, mais les partis politiques, interdits depuis 1973, ne pourront toujours pas participer.
"Nous allons avoir des élections cette année, et nous appelons la population a y participer, et à s'assurer qu'elle vote pour des gens qui défendront leurs intérêts", a déclaré la ministre de l'Habitat et du Développement urbain, Lindiwe Dlamini, lors d'une réunion de notables.
Elle a précisé que les électeurs devront au préalable s'inscrire sur les listes électorales en juillet.
Le Pudemo, le principal mouvement d'opposition (interdit), a immédiatement réagi en estimant que cette annonce montrait que la monarchie n'entendait pas céder la moindre parcelle de pouvoir, en dépit des pressions de la société civile.
"Les élections locales doit être suspendues afin que nous puissions négocier la façon de les organiser dans le cadre d'un système multipartite.Nous avons déjà appelé à la suspension des élections nationales prévues l'année prochaine parce que nous croyons qu'elles doivent être des élections multipartites", a insisté son porte-parole Zakhele Mabuza.
Le pauvre royaume du Swaziland est confronté à une grave crise économique, que les syndicats et les mouvements pro-démocratie attribuent en grande partie à la mauvaise gestion du roi Mswati III, qui gouverne par décrets, la Constitution ayant été suspendue et les partis politiques interdits en 1973.
Le dernier monarque absolu d'Afrique, qui a treize épouses, est accusé d'utiliser des fonds publics pour financer son luxueux train de vie, alors qu'il demande d'importants sacrifices à ses sujets.
Les quelques manifestations organisées ces derniers mois par les syndicats et les mouvements d'étudiants --seule forme d'opposition plus ou moins tolérée-- ont été violemment réprimées.
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