Un tribunal sud-africain devait rendre mardi son verdict au terme du procès fleuve des meurtriers présumés du leader extrémiste afrikaner Eugene Terre'Blanche, assassiné il y a deux ans dans sa ferme de Ventersdorp, dans le nord-ouest du pays.
Le juge John Horn a prévenu à l'avance que la lecture des attendus serait très longue, si bien que le verdict pourrait ne pas être connu avant la fin de la journée.
Deux travailleurs agricoles, âgés de 15 et 28 ans au moment des faits, sont accusés d'avoir battu à mort le cofondateur du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), un groupuscule prônant la suprématie blanche, le 3 avril 2010.
Alors que la sécurité a été renforcée, un petit groupe de militants de l'AWB était réuni mardi devant le tribunal de Ventersdorp, agitant le drapeau du mouvement, inspiré de l'emblème nazi avec une sorte de croix gammée à trois branches sur fond rouge.
"Nous espérons que justice sera rendue.On n'est jamais trop sûr", a indiqué leur porte-parole André Visagie à l'AFP.
Le rapport d'autopsie a montré que Terre'Blanche, tué alors qu'il était allongé sur le dos, n'avait pas cherché à se défendre.Son pantalon était baissé, dévoilant ses parties génitales, et même du sperme au bout du pénis selon la police.Il avait 69 ans.
Les deux accusés, qui s'étaient constitués prisonniers le jour du crime expliquant s'être disputés avec leur patron pour un problème de paye, plaident non coupables.Ils ont d'abord avoué le meurtre, avant de se rétracter.
Le plus jeune, qui vivait selon lui chez Terre'Blanche dans un climat de terreur verbale et physique, nie toute implication et affirme que l'homme était déjà mort quand il est arrivé sur les lieux.
L'autre accusé, Chris Mahlangu, indique s'être défendu quand Terre'Blanche s'est jeté sur lui avec une machette.
Il avait affirmé fin janvier que Terre'Blanche l'avait sodomisé le jour de sa mort, et qu'il l'avait déjà fait une autre fois auparavant.
Chris Mahlangu risque la peine capitale.Mais l'adolescent devrait écoper d'une peine bien plus légère, le juge Horn ayant annulé des preuves présentées contre lui pour vice de procédure.
La mort d'Eugene Terre'Blanche avait déchaîné les passions en 2010 et fait craindre une flambée de violences raciales juste avant le Mondial de football, joué en Afrique du Sud.
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