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Alors que Barack Obama annonce son soutien au mariage gay, une chose inédite aux Etats Unis et que François Hollande s'est clairement positionné en faveur de l'égalité des droits pour les personnes « Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres » (LGBT) dans son engagement 31 relatif au mariage et à l'adoption, qu'en est- il sur le Continent africain ? Le pays le plus ouvert, l'Afrique du Sud, est la seule nation qui reconnait le mariage homosexuel, leur autorise l'adoption d'enfants, tolère l'accès au service militaire et permet aux homosexuels de changer de sexe à l'Etat civil. Au Maroc, en mai 2010, la première revue gay en ligne fait son apparition intitulée Mithly (qui signifie homo en arabe), c'est à ce jour la seule du genre au Maghreb, même si l'on trouvait déjà sur internet des sites d'informations gays et lesbiens en arabe. Néanmoins dans le Royaume chérifien, l'homosexualité reste un délit punie par le code pénal (3 ans de prison ferme). Du côté de l'Afrique du sud, tolérante sans plus, des milliers de lynchages ont lieu tous les ans, en majorité sur les lesbiennes.En République Démocratique du Congo, on reste critique. Dans cet immense �?tat dominé par la culture Bantoue les réactions sont assez négatives mais variées. Absence de virilité pour les hommes, sorcellerie et mauvais esprits, passage obligé pour s'enrichir ou avoir le pouvoir, tous les stéréotypes y passent. Pour d'autres, l'homosexualité est un phénomène importé par les occidentaux, introduit durant la colonisation. Les congolais dénoncent également, la modernité et le développement des médias qui véhiculent selon eux, des images encourageant l'homosexualité et qui d'après une majorité contribue à "corrompre" les mentalités sur le continent noir.Avis plus sévère en Gambie et en Tanzanie. Ces deux pays rejettent les menaces britanniques pour la légalisation de l'homosexualité. En réaction à la menace du Premier ministre britannique David Cameron de suspendre l'aide de son pays aux pays qui ne reconnaîtraient pas les droits des homosexuels. «La Tanzanie est un pays pauvre mais nous n'accepterons pas de légaliser cette stupidité pour toucher leur aide et leur argent. L'homosexualité, ce n'est pas notre culture et même nos lois ne l'acceptent pas», déclarait le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe à la télévision gouvernementale. Quant à son homologue gambien le président Yahya Jammeh, il a averti les diplomates occidentaux que son pays ne saurait être "acheté" avec de l'aide humanitaire, dans une déclaration au Parlement. En 2008, M. Jammeh avait lancé un ultimatum aux homosexuels, leur demandant de quitter le pays et promettant de "couper la tête" de tout homosexuel qui y serait découvert.En Afrique l'homosexualité est très mal perçue, puisque 38 pays interdisent les rapports homosexuels, le taux élevé de VIH chez les homosexuels africains est lié à la discrimination sociale dont ils sont l'objet. Certains pays comme le Malawi tentent de s'ouvrir ; la présidente a annoncé il y a peu sa volonté d'en finir avec la législation qui réprime les actes dits «contre-nature».En Côte d'Ivoire il y a quelques années, l'homosexualité n'était pas vraiment tolérée, cette donne est en train de changer. Le sujet, lui, reste quelque peu tabou, la pratique, elle, gagne du terrain, et les minorités sexuelles sont de plus en plus visibles. Pourvu que cela se propage dans notre belle Afrique.Ella Shungu

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