La haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a appelé vendredi les pays occidentaux à suspendre les sanctions frappant le Zimbabwe et son président Robert Mugabe afin de permettre la tenue d'élections libres et démocratiques.
"Les sanctions devraient être complètement suspendues afin que les gens puissent s'occuper complètement des problèmes économiques", a déclaré Mme Pillai à la presse au terme d'une visite de cinq jours dans le pays.
"J'appelle les pays qui imposent actuellement des sanctions envers le Zimbabwe à les suspendre, au moins jusqu'à la tenue des élections et l'adoption des réformes afférentes", a-t-elle ajouté.
La Sud-africaine, qui vient de se voir renouveler son mandat de deux ans par l'Assemblée générale de l'ONU, a rappelé qu'elle avait demandé au président Mugabe de garantir que les prochaines élections seront libres et démocratiques.
"J'ai posé la question des violences politiques de 2008, fait part de mes préoccupations pour que cela ne se reproduise pas lors de prochaines élections, lui ai recommandé d'appeler à ce qu'il n'y ait pas de violences et l'ai exhorté à en faire plus", a-t-elle expliqué aux journalistes.
Robert Mugabe, 88 ans, est au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980, mais il a été contraint de partager le pouvoir avec son rival Morgan Tsvangirai --devenu Premier ministre-- après la sanglante campagne électorale de 2008, qui a failli dégénérer en guerre civile.
Malgré la mise en place de ce gouvernement d'union nationale, les militants des droits de l'Homme sont souvent arrêtés ou harcelés dans le cadre de leurs activités, et les membres du camp Tsvangirai sont régulièrement inquiétés par la police.
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à plus d'une cinquantaine de responsables du gouvernement, de l'armée et du parti au pouvoir au Zimbabwe pour protester contre la façon dont s'étaient déroulées les précédentes élections et les violations répétées des droits de l'Homme par le pouvoir de M. Mugabe.
Quant à l'Union européenne, elle a levé en février l'interdiction de visa et le gel des avoirs qui concernaient 51 personnes afin d'encourager les "progrès" des réformes politiques.Mais 112 personnes, dont le président Mugabe, sont encore soumises à des mesures de rétorsion.
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