L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a demandé au Processus de Kimberley, dispositif international visant à mettre un terme à la commercialisation des "diamants du sang", d'exiger du Zimbabwe le respect des droits de l'homme dans ses mines.
"Le Processus de Kimberley doit mettre fin aux violations des droits de l'homme en cours dans les mines de Marange au Zimbabwe et au manque de transparence avec lequel les compagnies minières opèrent sur place", a déclaré lundi Daniel Bekele, directeur pour l'Afrique de HRW, dans un communiqué.
"Le Processus de Kimberley devrait exiger des progrès plus tangibles de la part du Zimbabwe", a-t-il ajouté.
Cet appel intervient alors que les participants au Processus de Kimberley sont réunis à Washington pour essayer de régler les problèmes que posent l'exploitation et le commerce de diamants dans les zones de conflits.
Un porte-parole du département d'Etat a confirmé mardi que deux membres du ministère des Mines du Zimbabwe participaient aux discussions qui se tiennent dans la capitale américaine.
"Nous sommes préoccupés par la situation dans les mines de Marange.Ces inquiétudes sont liées à l'éruption de violences en novembre 2008 qui ont entraîné un certain nombre de morts", a déclaré Mark Toner à la presse.
"Et nous continuons d'être préoccupés par un certain nombre de violations des droits de l'homme au Zimbabwe", a-t-il ajouté.
Les pierres extraites des très riches gisements de Marange ont reçu en novembre le feu vert du Processus de Kimberley, régulateur mondial chargé de lutter contre la commercialisation des "diamants du sang".
Ces mines situées dans l'est du pays avaient été envahies en 2008 par l'armée zimbabwéenne qui en a expulsé les milliers de prospecteurs, avant de forcer des civils à les remplacer.Près de 200 personnes ont alors été tuées et d'autres battues ou violées selon des groupes de défense des droits de l'homme, qui estiment que les exactions n'ont pas cessé.
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