Le Kenya a annoncé lundi avoir renforcé la sécurité à ses frontières, au lendemain du double attentat qui a coûté la vie à 74 personnes à Kampala, a-t-on appris de source militaire.
"Nous avons renforcé la sécurité à nos frontières, il n'y a aucune inquiétude à avoir", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée kényane, Bogita Ongeri.
"Nous savons ce qui s'est passé en Ouganda et nous sommes vigilants.Les Kényans ne doivent pas s'inquiéter du tout, nous sommes très vigilants aux frontières.Nous les avons sécurisées", a ajouté le porte-parole.
Un double attentat à l'explosif a fait au moins 74 morts dimanche soir à Kampala, dans deux bars-restaurants où des spectateurs étaient venus en nombre assister à la finale de la Coupe du monde de football.
Ces attentats, dont on ignore s'ils sont le fait de kamikazes, n'ont pas été revendiqués.La police ougandaise a toutefois rapidement établi un lien avec les insurgés somaliens shebab et leurs récentes menaces de représailles contre le Burundi et l'Ouganda, qui fournissent les 6.000 hommes composant la force de l'Union africaine en Somalie.
Le Kenya est frontalier à l'ouest de l'Ouganda et au nord-est de la Somalie.Le porte-parole a assuré que la police et l'armée poursuivraient leurs patrouilles communes le long des quelque 680 km de frontière avec la Somalie.
La frontière entre les deux pays est toutefois réputée pour sa porosité.Des miliciens armés ou les shebab eux-mêmes ont à plusieurs reprises mené des incursions côté kényan, soit pour enlever des étrangers à l'image de deux religieuses italiennes en novembre 2008, soit pour délivrer des prisonniers à un poste frontière.
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