La triche sous haute surveillance pour le baccalauréat en Afrique du Nord

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« Toute fraude commise dans les examens et les concours publics qui ont pour objet l'entrée dans une administration publique ou l'acquisition d'un diplôme délivré par l'Etat, constitue un délit, puni d'un emprisonnement d'un mois à trois ans et d'une amende de 12000 à 1200000 francs ou de l'une de ces deux peines seulement.Il en est de même pour toute fraude commise en vue de l'obtention de diplômes ou titres universitaires délivrés par des Etats étrangers dispensant un enseignement agréé dans le royaume. » Dahir n° 1-58-060 du 7 hija 1377 (25 juin 1958)réprimant les fraudes dans les examens et concours publics.Ils sont prés de 50 millions dans le continent africain à poursuivre des études secondaires. L'Algérie affichait en 2011 le meilleur taux de réussite au Bac de toute l'Afrique avec 62, 45%, le Maroc suivait de très prés avec plus de 50% de réussite. Malheureusement, la Côte d' Ivoire faisait office de bonnet d'âne, la faute à la crise.La triche à l'examen, est un éternel combat comme le souligne le Ministre algérien de l'éducation national Mr Boubekeur Benzouzid. Il en a d'ailleurs fait son cheval de batail et excelle dans le domaine. Depuis que le programme de mise à niveau des professeurs est mis en place (recrutement de professeurs titulaires de la licence et ce programme est mise à disposition à ceux qui n'ont pas de diplôme universitaire), Mr Benzouzid constate que les élèves sont plus performants. Cela a également mis un frein à l'achat de diplôme comme c'était courant auparavant affirme le pédagogue Ahmed Tessa. Au Maroc, ils seront 451 953 candidats à se présenter au Bac cette année, a annoncé le Ministre de l'Education Nationale (MEN), Mohamed El Ouafa. Là bas, les mesures contre les fraudes sont plus sécurisées. « Aucun candidat ne pourra entrer dans le centre ou dans les salles d'examens avec un quelconque appareil électronique (téléphone, tablette informatique, montre, ordinateur ou tout autre moyen de communication) » assure-t-il. Des directives ont été données aux chefs et aux surveillants afin d'appliquer le règlement contre les fraudeurs. Le MEN a d'ailleurs renforcé la sécurisation de l'attestation du baccalauréat en apposant un hologramme sur ladite attestation. Certes ces deux ministres tentent de diminuer la fraude au baccalauréat, cependant ce phénomène est si installé dans les esprits des élèves, que c'est perçu par beaucoup comme un droit et ils s'appliquent à inventer de nouveaux procédés afin de tromper la vigilance des surveillants. De plus, il ne suffit pas de promulguer des lois et d'émettre des notes aux différents services. Il faut aussi se préoccuper des conditions matérielles et sécuritaires dans lesquelles vont se dérouler ces examens. Les professeurs s'acquittent de la correction des copies le jour même de l'épreuve. Travail presque titanesque quand on connait leur niveau de salaire et qui laisse encore une marge aux fraudeurs.Ella Shungu

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