Les autorités libyennes ont répété mardi que l'ancien Premier ministre al-Baghdadi al-Mahmoudi, extradé dimanche de Tunisie, était bien traité, malgré les accusations de son avocat.
"Je l'ausculte chaque jour.Il n'y avait pas de traces de coups.Il a seulement du diabète et d'autres problèmes de santé", a déclaré à l'AFP le docteur Hisham al-Atri, qui se rend chaque jour au centre de détention de la banlieue de Tripoli où M. Mahmoudi est détenu.Il était "nerveux quand il est arrivé (...) mais hier et aujourd'hui il allait mieux".
Lundi, l'avocat français de M. Mahmoudi, Me Marcel Ceccaldi, avait assuré que son client avait été hospitalisé pour une hémorragie quelques heures après son arrivée.
Selon l'avocat, qui a fait ces déclarations au site Médiapart, les violences auraient été exercées durant un interrogatoire par Abdelhakim Belhaj, qui a démissionné en mai de son poste de gouverneur militaire de Tripoli pour se présenter à l'élection de l'assemblée constituante le 7 juillet.
"Je ne l'ai pas vu du tout", a déclaré à l'AFP M. Belhaj."Je n'ai aucun lien avec lui et je ne veux pas le voir.Je ne suis pas un enquêteur et je n'ai rien à voir avec les prisonniers", a-t-il insisté, ajoutant qu'il était dimanche à Benghazi (est).
Le vice-ministre libyen de la Justice, Khalifa Ashour, avait démenti les accusations dès lundi: M. Mahmoudi "est traité dans le respect des critères internationaux (...).Il est dans un endroit sûr et ses gardiens ont été choisis avec soin".
Mardi, M. Ashour a précisé à l'AFP que le bureau du procureur général avait été saisi du dossier dès l'arrivée de M. Mahmoudi et qu'une enquête préliminaire était déjà en cours.
"Beaucoup de chefs d'inculpation ont été avancés contre lui, en particulier des affaires de corruption et des crimes commis" après le début de la révolte, a-t-il ajouté.
Dernier Premier ministre du régime Kadhafi tombé en octobre 2011, M. Mahmoudi avait été arrêté en septembre 2011 en Tunisie où son extradition, sans l'aval du président Moncef Marzouki, a provoqué une crise sans précédent.
Elle représente en revanche une opportunité pour les autorités de transition libyennes, qui veulent prouver leur capacité à juger de manière équitable d'anciennes figures du régime.
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