Le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a estimé jeudi que la polémique née de l'extradition de l'ancien Premier ministre libyen Mahmoudi, pour laquelle le président Moncef Markouzi n'a pas été consulté, était une "affaire réglée, terminée".
Comme on lui demandait s'il était prêt à s'excuser pour avoir remis Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, extradé dimanche de Tunisie, M. Jebali a rétorqué qu'il s'agissait d'une "affaire réglée, terminée", selon une traduction de ses propos en arabe, à la sortie d'un entretien avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.
Affirmant respecter "le protocole" à l'occasion de cette visite à Paris, le Premier ministre tunisien a par ailleurs refusé de commenter la motion de censure contre son gouvernement qui circule à l'Assemblée nationale constituante (ANC).A ce titre, il a jugé préférable de "traiter de cela à l'intérieur de la Tunisie et pas à l'extérieur".
De sources concordantes, une motion de censure contre le gouvernement tunisien circule à l'ANC mais n'a pas été encore officiellement déposée.
La décision de l'islamiste Hamadi Jebali d'extrader en catimini l'ex-Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi a provoqué une crise au sommet de l'Etat tunisien, la présidence affirmant n'avoir pas été avertie.
Cette décision a été vivement contestée par plusieurs membres de l'ANC qui devrait tenir vendredi une réunion plénière exceptionnelle sur cette question.
La présidence a publié dimanche un communiqué au vitriol contre le gouvernement, accusé d'avoir "outrepassé ses prérogatives", mais le chef de l'Etat Moncef Marzouki ne s'est pas encore directement exprimé.
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