Le président de la Cour pénale internationale (CPI) est arrivé en Libye, où les autorités devraient libérer quatre membres de la CPI arrêtés après avoir rendu visite en prison le 7 juin au fils du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Le juge sud-coréen Sang-Hyun Song, qui préside la CPI, est arrivé à l'aéroport militaire de Tripoli, Metiga, à 11H30 (09H30 GMT) et doit se rendre directement dans la ville de Zenten (ouest), où sont détenus les quatre membres du personnel de la Cour, a indiqué un responsable du protocole libyen.
Le porte-parole de la CPI Fadi el-Abdallah avait auparavant annoncé la visite de M. Song, ajoutant que "la Cour s'attend à la libération des quatre détenus lundi".
Le représentant de la Libye à la CPI, Ahmed Jehani, a confirmé l'imminence de la libération de l'équipe, composée d'une avocate australienne, Melinda Taylor, une interprète et deux greffiers.
"Si le président de la CPI arrive aujourd'hui (comme prévu NDLR), c'est sûr qu'ils seront libérés aujourd'hui", avait déclaré M. Jehani à l'AFP avant son arrivée.
"Le transfert de l'équipe de Zenten à Tripoli doit se dérouler pendant la journée, pour des raisons de sécurité", a-t-il ajouté.
Le ministre australien des Affaires étrangères Bob Carr, qui s'était rendu en Libye mi-juin, a indiqué lundi que selon les informations que lui avait remis la CPI, la libération de Me Taylor et de ses collègues était attendue vers 10H00 ou 11H00 GMT, ajoutant qu'elle est le fruit de "négociations fructueuses" entre la CPI et Tripoli.
L'équipe de la CPI est incarcérée depuis le 7 juin à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli), où elle s'était rendue pour rencontrer Seif al-Islam, qui est détenu par une brigade d'anciens rebelles de Zenten, afin de préparer sa défense devant la CPI.Tripoli les accuse d'avoir porté atteinte à la "sécurité nationale libyenne".
M. el-Abdallah a réaffirmé que la CPI mènerait sa propre enquête sur les agissements présumés de Mme Taylor, la co-conseil désignée par la Cour pour représenter Seif al-Islam.
Seif al-Islam Kadhafi fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour des crimes contre l'humanité commis pendant la révolte qui a provoqué la chute puis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.
Les autorités libyennes, qui souhaitent juger elles-mêmes Seif Al-Islam, ont déposé le 1er mai une requête contestant la compétence de la CPI pour poursuivre le seul fils de l'ancien dirigeant à être détenu en Libye.
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