Les bureaux de vote ont ouvert samedi à 08H00 (06H00 GMT) en Libye, pour l'élection de la première assemblée nationale de l'ère post-Kadhafi, dans un contexte de tensions et de violences, en particulier dans l'Est.
A Tripoli, les bureaux ont ouvert à l'heure et les électeurs faisaient la queue pour voter, selon un journaliste de l'AFP, huit mois après la fin du conflit armé ayant provoqué la chute puis la mort de Mouammar Kadhafi qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant plus de quatre décennies.
Quelque 2,7 millions de Libyens sont appelés à choisir un "Congrès national général" de 200 membres. Les bureaux de vote resteront ouverts jusqu'à 20H00 (18H00 GMT), et les résultats préliminaires devraient être annoncés "à partir de lundi ou mardi", selon la Commission électorale.
"Ma joie est indescriptible.C'est un jour historique", a déclaré Fawziya Omran, 40 ans, l'une des femmes dans la queue devant le bureau de vote de l'école Ali Abdullah Warith, dans le coeur de la capitale libyenne.
Certains électeurs sont venus avec les drapeaux noir, rouge et vert de la révolution, et les mosquées faisaient résonner à toute puissance les "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand).
La semaine a cependant été marquée par des tensions dans l'Est, où des partisans d'une plus grande autonomie ont appelé au boycott du vote et menacé de saboter le scrutin pour dénoncer la répartition des sièges au sein de la future assemblée (100 sièges pour l'Ouest, 60 pour l'Est et 40 pour le Sud).
Ces tensions ont culminé vendredi avec la mort d'un fonctionnaire de la Commission électorale dans un tir à l'arme légère sur un hélicoptère qui transportait du matériel électoral dans la région de Haouari, au sud de Benghazi, la principale ville de l'Est à un millier de kilomètres de Tripoli.
Les bureaux de vote ont cependant également ouvert à l'heure à Benghazi, selon un journaliste de l'AFP.
Un total de 3.707 candidats, individuels ou groupes politiques, participent aux élections dans les 72 circonscriptions du pays.Cent vingt sièges ont été réservés aux candidatures individuelles et 80 aux listes de partis politiques.
Comme en Tunisie puis en Egypte voisines, les élections pourraient porter les islamistes au pouvoir, même si les libéraux, conduits par les architectes de la révolution, se disent confiants en leur victoire.
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