La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé mardi l'Afrique du Sud à jouer pleinement son rôle sur la scène africaine et internationale, lors d'une rencontre avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane.
Mme Clinton veut "encourager l'Afrique du Sud à jouer un plus grand rôle et à augmenter son influence sur la scène mondiale", a dit à des journalistes un membre de la délégation américaine avant la rencontre.
A l'ouverture de sa réunion avec la délégation sud-africaine, Mme Clinton a déclaré: "Nous cherchons comment améliorer et renforcer notre partenariat.L'Afrique du Sud a tant à offrir au reste du monde!"
Son homologue lui a répondu que "l'Afrique du Sud voyait les Etats-Unis comme un acteur important pour les relations Nord-Sud", plaidant pour que les deux "partenaires fassent plus pour la stabilité, la sécurité, la croissance économique et le développement de l'Afrique".
Mme Nkoana-Mashabane a à cet égard promis que son pays "continuerait à chercher des solutions africaines aux problèmes africains", se lançant dans un plaidoyer pour la Commission de l'Union africaine (UA) dont la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, ex-femme du président Jacob Zuma, vient de prendre la tête.
"Les pays africains sont prêts à travailler avec la nouvelle présidente de la Commission de l'UA", a dit la chef de la diplomatie sud-africaine.
Mme Clinton devait rencontrer Mme Dlamini-Zuma dans l'après-midi.
"Il y a des questions difficiles que nous devons affronter ensemble, depuis la prolifération nucléaire jusqu'au changement climatique, en passant par les questions de sécurité, la situation en RD Congo ou en Syrie", a ajouté la chef de la diplomatie américaine.
"Nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d'onde.Je ne crois pas que les gens le soient toujours, et certainement pas deux nations.Parfois nous aurons des désaccords, comme cela arrive à des amis", a encore dit Mme Clinton.
L'Afrique du Sud, qui partage globalement les objectifs de la diplomatie occidentale, s'est parfois opposée sur les moyens.
Pretoria avait notamment déploré l'aide militaire directe de l'Otan à l'opposition libyenne, plaidant jusqu'au bout pour l'organisation d'un dialogue national incluant les forces pro-Kadhafi.
Plus récemment, l'Afrique du Sud s'est abstenue de voter une résolution proposée par les Européens et les Américains menaçant la Syrie de sanctions.
Dans le "dialogue stratégique" noué avec Pretoria, Washington insiste également sur la lutte contre l'épidémie de VIH-sida, l'Afrique du Sud étant le pays qui compte le plus de personnes infectées au monde, officiellement 5,7 millions.
"Les Etats-Unis ont investi des milliards de dollars pour le combat contre cette terrible maladie et je crois qu'il est juste de dire que nous avons sauvé des centaines de milliers de vies", a estimé Mme Clinton, qui avait promis fin juillet, lors d'un sommet international sur le sida à Washington, de faire émerger "une génération sans sida".
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