Nigeria: 24 morts dimanche dans le nord-est du pays

Un raid militaire, une fusillade et une attaque visant des policiers surveillant une église au cours d'incidents séparés dans le nord-est du Nigeria ont fait au total 24 morts dimanche, ont déclaré lundi des responsables.

L'incident le plus meurtrier s'est déroulé dans la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, où les forces armées nigérianes ont tué 20 membres présumés du groupe islamiste Boko Haram lors d'un raid contre une cache du groupe, selon un commandant militaire.

Pendant l'opération, un soldat a également été tué et deux autres ont été blessés, a précisé le commandant Victor Ebhaleme.

L'armée n'a tué que des civils, a affirmé de son côté un porte-parole de Boko Haram, ajoutant qu'aucun membre du groupe islamiste n'est mort dans l'attaque.

A Damaturu, également située dans le nord-est, deux membres présumés de Boko Haram ont été tués dans une fusillade avec des policiers et des militaires et 30 autres ont été arrêtés, a déclaré lundi la police.

"Une patrouille composée de militaires et de policiers à Bindigari, un quartier de Damaturu, a subi dimanche à une attaque à main armée de plusieurs membres présumés de Boko Haram.Deux des assaillants ont été tués dans la fusillade", a indiqué le porte-parole de la police, Toyin Gbadegesin.

"Ils ont essayé de tendre une embuscade à la patrouille mais des agents de sécurité les en ont empêché.Plus de 30 membres présumés de la secte ont été arrêtés", a-t-il ajouté.

La fusillade a duré plus de cinq heures et les soldats ont fait du porte-à-porte pour trouver les assaillants, ont précisé les habitants de la ville.

Toujours dans le nord-est, dans la ville de Gombe, des hommes armés ont attaqué une église catholique pendant la messe, tuant un policier qui montait la garde et blessant son collègue avant de s'enfuir, a indiqué lundi à l'AFP le prêtre de la paroisse, William Ochai.

Le groupe islamiste Boko Haram a fait plus de 1.400 morts depuis 2010 dans le nord et le centre du Nigeria, selon l'organisation Human Rights Watch.

En juin, Washington a inscrit trois membres présumés de Boko Haram, leur chef Abubakar Shekau et deux autres militants, sur la liste des "terroristes internationaux", permettant de geler leurs avoirs aux Etats-Unis.

Pays le plus peuplé et premier producteur de brut d'Afrique, le Nigeria est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud à dominante chrétienne.